Reconnaissance de la Palestine : « L’objectif est de créer un mouvement qui va permettre de passer à la phase après Hamas », analyse Gilles Kepel
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1, CNews, Les Echos, le spécialiste du monde arabe Gilles Kepel, explique pourquoi selon lui la reconnaissance de la Palestine doit être une étape vers l'après-Hamas. Un "pari" dont, il ne s'en cache pas, le résultat est incertain.
Un moment historique, mais une décision controversée. Emmanuel Macron doit annoncer, lundi 22 septembre, la reconnaissance officielle par la France d'un Etat palestinien lors d'un discours à l'ONU. Une décision impopulaire, selon plusieurs sondages, qui soulève beaucoup de questions, notamment sur la temporalité. En effet, des otages du 7-Ocotbre sont toujours entre les griffes du Hamas, et l'organisation terroriste est toujours debout. Alors comment expliquer une telle décision ?
"Le pari"
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1, CNews, Les Echos, le spécialiste du monde arabe, Gilles Kepel, apporte un début de réponse. "L'objectif, c'est de créer un mouvement qui va permettre de passer à la phase après Hamas. Si on reste là où on en est aujourd'hui, alors il n'y aura rien d'autre que le Hamas, c'est ça le pari."
Un lancer de dés des "Saoudiens et des Français" dont le résultat est incertain. Et Gilles Kepel ne s'en cache d'ailleurs pas, puisqu'il le dit sans détour : "Je ne vous dis pas si cela va réussir, j'essaie de vous expliquer comment moi je comprends l'initiative."