Proche-Orient : le Hamas peine à rendre les dépouilles des otages, le ton monte du côté d'Israël et de Donald Trump
L'accord de paix de Donald Trump patine. Après la restitution de l'ensemble des otages israéliens encore vivants, le Hamas rend au compte-gouttes les corps des otages décédés durant leur captivité. De quoi exaspérer Israël qui réfléchit à prendre des sanctions. Du côté du président américain, le ton monte contre l'organisation terroriste palestinienne.
Presqu'une semaine après la mise en place du plan de paix proposé par Donald Trump, les premières tensions apparaissent entre Israël et le Hamas. Le groupe terroriste rend au compte-gouttes les corps des otages décédés durant leur captivité dans la bande de Gaza. Or, selon l'accord, le Hamas devait rendre dans les 72 premières heures de la trève la totalité des corps.
Pour Israël, il s'agit bien évidemment d'une violation flagrante des termes du plan de paix américain. Dès la phase des pourparlers qui ont précédé la conclusion de l'accord, les dirigeants du Hamas avaient affirmé qu'il leur sera difficile de localiser l'ensemble des corps en raison des difficultés sur le terrain. L'argument n'avait pas entièrement convaincu. Les autorités israéliennes avaient tout de même prévenu les familles concernées que le processus prendra du temps.
La réouverture du poste de passage de Rafah suspendue
Mais ces dernières ne s'attendaient pas à ce qu'un si petit nombre de corps soit restitué. Pour le moment, seulement huit corps sur 28 ont été rendus. En réaction à cette violation des termes de l'accord par le Hamas, Israël a décidé de ne pas rouvrir le terminal frontalier de Rafah, ce point de passage entre la bande de Gaza et le territoire égyptien.
Donald Trump hausse le ton face au Hamas
En outre, une diminution des quantités d'aide humanitaire destinées à la population gazaouie est envisagée. Le Forum des familles des otages demande que la mise en œuvre de l'accord sur la fin de la guerre soit suspendu tant que l'ensemble des corps n'a pas été restitué.
Sans aller jusque là, Donald Trump n'a pas dissimulé son mécontentement en affirmant sur son réseau social que tous les termes de l'accord n'ont pas encore été appliqués. Sur un autre point prévu par l'accord, à savoir le désarmement du Hamas, le président américain s'est en revanche montré plus menaçant : "Soit le groupe terroriste se désarme lui-même, soit nous le désarmerons", prévient-il.
