Laurent Berger était l'invité d'Europe matin. 2:51
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Yanis Darras , modifié à
Le secrétaire national de la CFDT Laurent Berger était l'invité ce lundi matin d'Europe 1. En Italie, alors que la candidate d'extrême droite Giorgia Meloni revendique sa victoire aux élections législatives italiennes, le syndicaliste estime que "l'extrême droite n'est pas une solution pour nos sociétés".

Victoire pour le parti Fretelli d'Italia. En Italie, le parti d'extrême droite, emmené par Giorgia Meloni, récolte près de 23% des votes aux élections législatives selon les premiers résultats. Si le dépouillement n'est pas terminé, la candidate revendique déjà la victoire et donc le poste de présidente du Conseil des ministres italiens, l'équivalent du poste de Premier ministre en France. "Elle représente l'extrême droite" typique, estime le secrétaire général de la CFDT. "Elle a une vision rétrécie de ce que doit être une nation, elle a une vision de la place des femmes dans la société qui est davantage à la maison que dans l'espace public que dans le travail", poursuit-il. 

 

Une offre politique "insuffisante"

"On entend que c'est l'ultra conservatisme mais en fait, c'est l'ancien parti néo-fasciste qui arrive au pouvoir avec cette femme, Giorgia Meloni", insiste-t-il au micro d'Europe 1. "Et je crois qu'elle représente ce que le syndicalisme européen, que je représente comme président de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), essaye de combattre", explique Laurent Berger.

Sur fond d'insécurité quelques semaines avant, les Suédois votaient eux aussi pour l'alliance des partis de droite et d'extrême droite. Face à la montée de ces mouvements en Europe de l'Ouest, "je pense qu'il n'y a pas d'offre (politique ndlr) suffisante pour montrer qu'il y a une voie qui soit ouverte et européenne" dans ces pays-là, explique-t-il, soulignant que Gioriga Meloni avait fait campagne contre l'Europe. 

"Démocraties malades"

"Pourtant, elle sait qu'elle ne pourra pas faire sans l'Union européenne", assure-t-il. Et de conclure : "Considérer que l'extrême droite serait dans nos démocraties européennes finalement, un aléa normal de l'alternance, ça veut dire que nous avons des démocraties malades".