Pékin et Moscou appellent Washington à préserver l'accord nucléaire avec l'Iran

L'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien est en suspens.
L'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien est en suspens. © JOE KLAMAR / AFP
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avec AFP , modifié à
Donald Trump pourrait décider vendredi de ne pas certifier le fait que l'Iran respecte ses engagements pris lors de la signature de l'accord sur le nucléaire, enterrant ainsi le traité.

La Chine a appelé vendredi les États-Unis à préserver l'accord sur le nucléaire iranien, alors que le président Donald Trump doit se prononcer dans la journée sur le sort de ce texte conclu en 2015. "Nous pensons que cet accord est important afin d'assurer le régime international de non prolifération nucléaire ainsi que la paix et la stabilité de la région. Nous espérons que toutes les parties continueront à préserver et à mettre en oeuvre cet accord", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

Décision de Trump. La porte-parole a précisé que le plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, avait évoqué ce dossier lors d'une conversation téléphonique jeudi avec le secrétaire d'État américain Rex Tillerson. Aux côtés de l'Allemagne, des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, la Chine est l'une des six puissances qui ont signé en 2015 avec l'Iran un accord destiné à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.

La Russie s'inquiète. L'éventuel refus de Donald Trump de certifier l'accord international sur le programme nucléaire iranien "pourrait sérieusement aggraver" la situation, a dénoncé de son côté le Kremlin. "Des actions de ce genre vont assurément affecter la prévisibilité, la sécurité, la stabilité et la non-prolifération dans le monde entier", a affirmé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, prévenant que "cela pourrait sérieusement aggraver la situation concernant le dossier nucléaire iranien".

Le président américain pourrait refuser vendredi de "certifier" le fait que Téhéran respecte ses engagements aux termes du traité, en dépit des assurances en ce sens de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Une "non-certification" enverrait la balle dans le camp du Congrès américain : les parlementaires auraient alors 60 jours pour décider de ré-imposer, ou non, les sanctions levées depuis 2015. Un retour des sanctions signerait clairement la mort de cet accord âprement négocié.