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Patrimoine mondial en péril : l’Unesco retire trois sites de la liste

Éléa Lanceraux . 2 min
Patrimoine mondial en péril : l’Unesco retire trois sites de la liste
Les forêts humides de l'Atsinanana, Abou Mena et l’ancienne ville de Ghadamès ont été retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril. © BERTRAND GUAY / AFP

Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco​ a décidé ce mercredi 9 juillet "de retirer trois biens situés à Madagascar, en Égypte et en Libye de la Liste du patrimoine mondial en péril", a annoncé l'institution dans un communiqué de presse.

La 47e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco se déroule à Paris du 6 au 16 juillet 2025. Ce mercredi 9 juillet, le Comité a pris la décision “de retirer trois biens situés à Madagascar, en Égypte et en Libye de la Liste du patrimoine mondial en péril”, a-t-il indiqué dans un communiqué de presse

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Sur cette liste sont inscrits des biens dont les valeurs, qui lui ont permis d’être sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, sont menacées. Les forêts humides de l'Atsinanana, Abou Mena et l’ancienne ville de Ghadamès sont les trois sites retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Le retrait des trois biens est alors “le fruit de larges efforts des États parties, avec le soutien de l'Unesco, pour réduire considérablement les menaces pesant sur ces sites”, a expliqué l’Unesco dans son communiqué. 

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Les menaces stabilisées et réduites

Les forêts humides de l'Atsinanana, à Madagascar, avaient été inscrites en 2007 au patrimoine mondial. Menacées par “l'exploitation forestière illégale, le trafic de bois précieux et la déforestation”, l’Unesco a décidé de les classer “en péril” en 2010.

Pour y remédier, l’île de Madagascar a “élaboré et mis en œuvre un plan d'action ambitieux avec le soutien de l'Unesco et de la communauté internationale”. Ce plan d’action a permis de restaurer “63 % des zones de couverture forestière perdues”, de réduire ”l'exploitation forestière illégale”, “le trafic de bois précieux” et le “braconnage des lémuriens”, selon le communiqué

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Reconnu pour être un “lieu de pèlerinage et berceau du monachisme chrétien”, le site d’Abou Mena, en Égypte, a été inscrit en 1979 à la Liste du patrimoine mondial. C’est en 2001 qu’il est classé “en péril” car le niveau de la nappe phréatique s’élevait trop rapidement, engendrant l'effondrement de plusieurs bâtiments du site.

Les menaces sur ce bien ont été stabilisées à partir de 2021 grâce à “un système de drainage et de pompage” installé sur ce site. En 2024, un “plan de conservation” est développé et soutenu par le Fonds du patrimoine mondial de l’Unesco.

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Les "efforts paient aujourd’hui”

Le dernier site est l’ancienne ville de Ghadamès, en Libye. Inscrite au patrimoine mondial en 1986, puis placée en péril en 2016, la ville était menacée par le conflit armé qui touchait le pays depuis plusieurs années, des “incendies de forêt et des pluies torrentielles”. Aujourd’hui, “d'importants travaux de restauration” et “l'élaboration d'un plan de gestion et de prévention des risques” ont permis son retrait de la liste des biens en péril.

Ces dernières années, l’Unesco a redoublé d'efforts pour l’Afrique. Depuis 2021, trois autres sites, situés en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Sénégal, ont été retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril. “Ces efforts paient aujourd’hui”, se réjouit la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay.