«Pas dans l'intérêt national» : les États-Unis annoncent leur retrait de l'Unesco
Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, a dit "regretter profondément" la décision de Donald Trump. Washington a justifié son choix en dénonçant "la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l'organisation" ainsi qu'une "feuille de route idéologique et mondialiste" en contradiction avec la politique "America First".
C'était attendu, c'est désormais officiel. Les États-Unis ont annoncé ce mardi se retirer de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Une décision déjà prise par Donald Trump, lors de son premier mandat fin 2017. Les États-Unis, alors dirigés par Joe Biden, avaient ensuite réintégré l'agence en juin 2023.
Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, a dit "regretter profondément" la décision, certes "attendue", de Donald Trump. Tammy Bruce, porte-parole du département d'État, l'a justifiée en assurant que la poursuite des États-Unis à l'Unesco n'était pas "dans l'intérêt national".
L'Unesco s'emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes" et défend "une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère 'América First'", a-t-elle ajouté.
Retrait effectif le 31 décembre 2026
Tammy Bruce pointe également du doigt la décision "hautement problématique" et "contraire à la politique des États-Unis" de l'Unesco "d'admettre 'l'État de Palestine' comme membre", une décision qui remonte pourtant à 2011. De quoi contribuer, poursuit Tammy Bruce, "à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l'organisation". Le retrait américain prendra effet le 31 décembre 2026, a-t-elle précisé.
Donald Trump avait signé un décret, peu après son retour à la Maison-Blanche en novembre dernier, destiné à mettre fin à l'engagement des Etats-Unis dans plusieurs instances de l'ONU. Un texte qui dénonçait le "biais antiaméricain" de l'organisation.
Mené en coordination avec l'ambassadrice par intérim des États-Unis auprès des Nations unies Dorothy Shea, il devait évaluer "la manière dont l'Unesco soutient les intérêts des États-Unis et si elle le fait", et comprendre également "une analyse de tout antisémitisme ou sentiment anti-israélien au sein de l'organisation".