Israël coronavirus 1:19
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Clothilde Mraffko avec Caroline Baudry, édité par Laetitia Drevet , modifié à
En Israël, où près de cinq millions de personnes, soit 53% de la population, ont reçu deux doses de vaccin, les habitants sont depuis dimanche autorisés à tomber le masque dans la rue, signe d'une première "victoire" contre le coronavirus dans le pays. "C’est magnifique de voir à nouveau les gens", se réjouit une étudiante.
REPORTAGE

Les masques tombent en Israël. Depuis dimanche, le masque n'est plus obligatoire dans les rues du pays, le plus avancé au monde dans sa campagne de vaccination contre le Covid-19. Pour la plus grand joie des habitants. "Je peux respirer à nouveau, je peux mettre du rouge à lèvres. C’est bizarre parce que je n’ai plus l’habitude de voir le visage des gens, je l’ai réalisé en voyant les gens sourire. C’est magnifique de voir à nouveau les gens", se réjouit cette étudiante de 29 ans, au micro d'Europe 1. 

Depuis décembre, près de cinq millions d'Israéliens, soit 53% de la population, ont reçu les deux doses du vaccin. Cela représente environ 80% de la population âgée de plus de 20 ans, selon les données officielles du pays. "On peut se féliciter du fait que depuis trois mois, les infections, maladies graves et décès ont chuté de 98%. On ne voit pas de remontée de l'infection, donc nous avons de plus en plus de preuves que le vaccin protège non seulement la personne elle-même, mais aussi les personnes autour d'elle", souligne Cyrille Cohen, immunologue à l'université de Bar-Ilan, à Tel Aviv. 

"Nous n'en avons pas encore fini", avertit Netanyahou

Pour le moment, le masque est encore obligatoire à l'intérieur des bâtiments et dans les transports en commun. "Nous n'en avons pas encore fini avec le coronavirus car il peut revenir", a prévenu dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahou, craignant une remontée des contaminations due à un variant plus agressif que la souche d'origine. 

L'heure reste toutefois au soulagement dans le pays. "Je suis content qu'on en soit déjà arrivé là", raconte lundi Nacman Ash, le professeur en charge de la politique contre le Covid dans une longue interview au journal en ligne Ynet. La prochaine étape, selon lui, est de vacciner tous les enfants de plus de 12 ans, et ce dès le mois prochain.