Nigeria : 13 morts dans un triple attentat-suicide à Maiduguri

Des ambulanciers emmènent une victime après un attentat suicide à Maiduguri, dans l'Etat du Borno, fin juillet.
Des ambulanciers emmènent une victime après un attentat suicide à Maiduguri, dans l'Etat du Borno, fin juillet. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les explosions ont également blessé 16 personnes, selon une source au sein des milices de la ville. 

Trois femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche soir à Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno au Nigeria, faisant treize morts et seize blessés, a-t-on appris de sources sécuritaires.

16 blessés. "Une première femme a déclenché sa ceinture explosive à 21h45 devant un petit restaurant de rue, faisant 13 morts et six blessés", a rapporté une source militaire sous couvert d'anonymat. "Quelques minutes plus tard, une autre femme a explosé dans le même quartier (Muna Garage), juste devant l'entrée du camp de déplacés", a-t-il ajouté. La troisième femme, dont la ceinture n'a pas totalement fonctionné, n'a pas fait de victime. Une source anonyme au sein des milices de la ville, qui travaille aux côtés de l'armée pour lutter contre le groupe djihadiste de Boko Haram, a confirmé ce triple attentat-suicide, assurant que le nombre de blessés s'élève à 16 sur les deux premières explosions.

Regain de violences. Les autorités nigérianes de secours n'ont pas souhaité faire de déclaration officielle, compte-tenu de l'heure tardive de l'incident, mais ont assuré qu'elles le feraient mardi matin. Dimanche, une alerte avait été lancée à Maiduguri, après que de "nombreux membres du groupe de Boko Haram ont été aperçus rôdant autour de la ville", a expliqué la source militaire. Maiduguri, ville où a été fondé le groupe djihadiste nigérian, a retrouvé une paix relative, malgré des attentats sporadiques. Toutefois, la ville de Konduga, à vingt kilomètres de la capitale, est le théâtre de nombreuses violences depuis quelques mois.

L'Etat du Borno, épicentre des violences entre l'armée et Boko Haram, reste en grande partie inaccessible, bien que le groupe djihadiste ne contrôle plus de grandes parties du territoire comme ce fut le cas jusqu'en 2015.