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Narcotrafic : comment l’Italie s’en est-elle sortie dans la lutte contre la mafia ?

Antonino Galofaro (correspondant à Milan, Italie) - Mis à jour le . 1 min
Narcotrafic : comment l’Italie s’en est-elle sortie dans la lutte contre la mafia ?
Narcotrafic : comment l’Italie s’en est-elle sortie dans la lutte contre la mafia ? © Damien MEYER / AFP

Le modèle italien dans la lutte contre la mafia s'appuie sur une idée simple. Pour comprendre de l'intérieur des organisations fondées sur le secret et l'omerta, il faut que quelqu'un de ses membres parle. "Un collaborateur de justice est un témoin qualifié parce que c'est quelqu'un qui a vraiment été à l'intérieur", insiste une sénatrice et avocate anti-mafia.

La lutte contre la mafia s'appuie sur une idée simple. Pour comprendre de l'intérieur des organisations fondées sur le secret et l'omerta, il faut que quelqu'un de ses membres parle. 

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C'est ce qu'explique la sénatrice et avocate anti-mafia Enza Rando, qui a travaillé avec de nombreux collaborateurs. "Avec les différences propres à chaque mafia, ce principe reste valable. Un collaborateur de justice est un témoin qualifié parce que c'est quelqu'un qui a vraiment été à l'intérieur", explique-t-elle.

Les non-repentis soumis à un régime carcéral strict

"Il aide à comprendre comment ces organisations fonctionnent. Car toutes les mafias, même étrangères, reposent sur le secret. Et c'est pareil pour les groupes terroristes ou certaines organisations de narcotrafiquants", poursuit l'avocate. 

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Mais devenir collaborateur de justice n'est pas une simple négociation, c'est se repentir véritablement. "Le collaborateur de justice doit faire des déclarations non seulement contre lui-même, mais aussi contre son groupe criminel", affirme Enza Rando. "Et ce doivent être des déclarations que la justice ne connaît pas déjà, sinon, ce serait trop facile. Il faut que ce soit des éléments nouveaux et qu'on puisse les vérifier", conclu-t-elle. 

Un repenti voit sa peine réduite. Les non-repentis, eux, sont soumis à un régime carcéral strict, isolement pendant un an, puis renouvelable tous les six mois, visite limitée selon des modalités variables décidées par un juge, et contrôle des communications.