Publicité
Publicité

Moyen-Orient : «pas de légalité» aux frappes américaines, mais Paris «partage l'objectif» d'un Iran sans arme nucléaire

Jacques Serais avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Depuis Oslo (Norvège), Emmanuel Macron a déclaré que les frappes américaines en Iran n'avaient "pas de légalité", même si la France "partage l'objectif" de ne pas laisser l'Iran accéder à l'arme nucléaire. Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a émis un avis similaire à celui du chef de l'Etat français.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi à Oslo que les frappes américaines en Iran n'avaient "pas de légalité", même si la France "partage l'objectif" de ne pas laisser l'Iran accéder à l'arme nucléaire. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Si on peut considérer qu'il y a une légitimité à neutraliser des structures nucléaires en Iran compte-tenu des objectifs qui sont les nôtres, il n'y a pas de cadre de légalité, non", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"Il n'y a pas de légalité à ces frappes même si la France partage l'objectif de ne pas voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire", a-t-il renchéri ,au côté du Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Nous considérons avec constance depuis le début que c'est par la voie diplomatique et technique que cela peut se faire", a réitéré le président français. Le Premier ministre norvégien a émis un avis similaire à celui du chef de l'Etat français.

"Le droit international énonce des principes clairs en matière de recours à la force. Celui-ci peut être autorisé par le Conseil de sécurité ou relever de la légitime défense. Je pense donc que cela montre que cette question (des frappes américaines, ndlr) ne relève pas du droit international", a dit M. Gahr Støre.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Emmanuel Macron ne souhaite pas de changement de régime forcé en Iran

M. Macron a une nouvelle fois condamné toute velléité de changement de régime en Iran à travers une opération militaire.

"A chaque fois qu'on a fait ce choix, quelle que soit la légitimité de l'approche initiale - il pouvait y en avoir parfois - on a commis une erreur pour ne pas dire une faute et on n'a jamais conduit à plus de stabilisation", a-t-il souligné.

La suite après cette publicité

Il a également estimé que la frappe israélienne sur la prison d'Evine à Téhéran n'avait "rien à voir" avec les "objectifs officiellement affichés" de destruction du programme nucléaire iranien et avait "mis en danger la vie de civils iraniens et étrangers", dont deux "otages" Français.

Les deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus dans cette prison "n'auraient pas été touchés" par la frappe, selon le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.

M. Macron a encore mis en garde contre les "conséquences massives" sur l'économie mondiale d'une éventuelle fermeture par l'Iran du détroit d'Ormuz, passage clé pour le commerce de pétrole.

"La conséquence pour l'économie mondiale, la Chine au premier chef et beaucoup d'autres, serait massive et je pense que ça ferait réagir beaucoup de monde. Et la pression sur l'Iran serait alors importante", a-t-il dit, tout en refusant de spéculer sur une telle possibilité.