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Antonino Galofaro avec AFP
Avec la mort de Benoît XVI, le pape François entame une nouvelle phase de son pontificat, sans l'ombre de son prédécesseur. Une période qui pourrait voir les spéculations sur sa renonciation et l'opposition à ses réformes redoubler d'intensité.

La disparition du pape émérite Benoît XVI ouvre une séquence délicate pour le pape François, car le souverain pontife n'a pas que des fidèles au Vatican. Et les critiques de certains cardinaux pourraient désormais se faire entendre. Pour la première fois depuis son élection en 2013, Jorge Bergoglio est aux commandes de l'Église catholique et de ses 1,3 milliard de fidèles sans un autre homme en blanc à ses côtés. Car jusqu'à présent, la présence au Vatican du théologien allemand - qui avait surpris le monde entier en renonçant à son ministère - avait semé le trouble, alimentant la saga des "deux papes" aux visions divergentes.

Une ouverture qui passe mal auprès des conservateurs

Benoît XVI était une sorte de digue, un rempart qui repoussait les opposants de François les plus virulents. Ses détracteurs espéraient toujours que le pape allemand freine son successeur sur ses réformes. L'ouverture de François sur la communion des divorcés remariés en est un exemple. En 2016, le cardinal américain Raymond Leo Burke s'y était opposé. Mais, comme d'autres conservateurs, il attendait que Benoît XVI freine le souverain pontife, sans succès.

Le pape émérite n'est pourtant jamais intervenu dans le pontificat de son successeur. Aujourd'hui, ses opposants ont le champ libre. Le pontife argentin risque d'être maintenant attaqué frontalement, surtout par la droite conservatrice américaine menée par le cardinal Burke. Cette charge risque d'être si violente que la presse italienne parle déjà d'un possible schisme.