Montage trompeur de la BBC : le président de la chaîne britannique s’excuse auprès de Donald Trump
Moins d'une semaine après la démission du directeur général et de la directrice de l'information de la BBC dans une affaire de discours truqué au montage de Donald Trump, le président de la chaîne britannique a adressé ses excuses au chef d'État américain ce jeudi 13 novembre.
Les menaces ont fonctionné. Dans un communiqué publié jeudi soir, la BBC a indiqué que le président de la chaîne britannique, Samir Shah, avait "envoyé une lettre personnelle à la Maison Blanche pour dire clairement au président Trump que lui et l'entreprise sont désolés".
Le groupe précise que ses avocats ont écrit à ceux de Donald Trump, sans dévoiler le contenu du message.
Pas de "base légale" pour une action en justice
Une déclaration qui fait suite à l'ultimatum du chef d'État d'attaquer en justice la BBC et de réclamer un milliard de dollars de dommages au groupe s'il ne s'excusait pas.
Toutefois, Samir Shah a retoqué les menaces d'une plainte en diffamation. "Si la BBC regrette sincèrement la manière dont ces images ont été montées, nous contestons fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation", a fait savoir la chaîne.
Pour rappel, la BBC a été accusée d'avoir truqué un extrait de discours de Donald Trump dans un documentaire intitulé Trump : une deuxième chance. Le réalisateur aurait ainsi mis bout à bout deux phrases hors contexte du président américain alors qu'elles ont été prononcées à près d'une heure d'écart. Samir Shah a ainsi assuré que le film ne sera plus rediffusé sur une chaîne ou plateforme de la BBC.
La chaîne a également indiqué étudier un potentiel second montage trompeur du même discours de Donald Trump. Celui-ci aurait été diffusé en 2022, soit 2 ans avant la diffusion du documentaire.
"Propagande de gauche"
En réaction à l'affaire, Donald Trump avait qualifié les journalistes britanniques de "corrompus" et "malhonnêtes". La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt avait parlé elle de "propagande de gauche".
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, avait estimé qu'"à l'ère de la désinformation, l'argument en faveur d'un service d'information britannique impartial est plus fort que jamais".