Migrants : Trump et Pence promettent de bâtir un mur et dénoncent le "laxisme"

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Donald Trump "est persuadé que les murs fonctionnent", a insisté Mike Pence devant un parterre de gardes-frontières réunis à Calexico, une ville frontalière. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP
Lundi, le vice-président a réitéré sa volonté de faire construire un mur "tout entier" sur les 3.200 kilomètres de frontière avec le Mexique. 

Le vice-president Mike Pence et le président Donald Trump ont fustigé lundi les lois américaines "laxistes" sur l'immigration et ont réaffirmé leur détermination à faire bâtir un mur sur "toute" la frontière mexicaine, où est arrivée une "caravane" médiatisée de demandeurs d'asile.

Une frontière "poreuse". Dans une base militaire proche de la ville frontalière de Calexico, où il devait ensuite aller examiner l'immense barrière séparant les Etats-Unis du Mexique, Mike Pence s'est exprimé lundi devant plusieurs dizaines d'agents de la police de l'immigration. "Cette situation est le résultat direct de nos lois migratoires faibles et de notre frontière poreuse", a affirmé le vice-président, faisant allusion à l'arrivée à Tijuana, à la frontière, d'une "caravane" d'environ 150 migrants venus d'Amérique centrale, en partie sous les caméras de télévision, pour demander l'asile politique. 

"Les murs fonctionnent". Qualifiant ces migrants de "victimes exploitées par les militants pro-abolition des frontières et (...) les médias", Mike Pence a affirmé qu'un mur serait construit à la "frontière sud des Etats-Unis". "Nous allons le bâtir tout entier" sur les quelque 3.200 kilomètres de la frontière américaine avec le Mexique, a-t-il martelé, en écho aux promesses de campagne de Donald Trump. Le président "est persuadé que les murs fonctionnent", a-t-il insisté, chaleureusement applaudi par le parterre de gardes-frontières.

La Californie dans le viseur de Washington. Le vice-président a également appelé le Congrès à réformer des lois "inefficaces" sur l'immigration, notamment en changeant les règles de demande de l'asile politique "qui n'exigent pas de rester dans le premier pays où les demandeurs arrivent". Il a également réaffirmé la volonté du gouvernement fédéral de mettre fin aux "villes sanctuaires", bêtes noires de l'administration Trump. La Californie est particulièrement visée sur ce sujet, le gouverneur Jerry Brown ayant déclaré tout son Etat "sanctuaire", à savoir que la police californienne a pour ordre de ne pas collaborer avec les agents fédéraux de l'immigration pour ce qui concerne les sans-papiers n'ayant pas commis de crimes sérieux. L'administration fédérale a poursuivi en justice le "Golden State" pour le forcer à mettre fin à cette politique, alors que la Californie a également démarré de nombreuses procédures judiciaires contre le gouvernement américain.