L'Union européenne veut réduire sa dépendance en matériaux rares. 1:23
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Isabelle Ory édité par Guilhem Dedoyard
L'Union européenne veut réussir à garantir son indépendance sur les métaux rares. Ces ressources précieuses sont nécessaires aux nouvelles technologies comme les smartphones mais elles sont, pour le moment, très largement importées d'autres pays comme la Chine ou le Chili.

Les innovations de demain demandent des métaux rares. Ces matières premières stratégiques comme le lithium, le germanium ou le borate sont déjà présentes dans de nombreux objets du quotidien comme les smartphones. Or, l'Union européenne n'est pas autonome dans ce domaine et doit donc beaucoup importer. Bruxelles appelle donc à la mobilisation générale.

Réduire la dépendance européenne

Les 17 métaux qu’on appelle les terres rares, utilisés aussi bien pour le solaire et l’éolien que dans les puces électroniques, viennent à 98% de Chine. Le lithium, composant essentiel des batteries électriques est majoritairement importé du Chili. Et les besoins pourraient être multipliés par plus de 50 d'ici 30 ans. Aussi, réduire la dépendance de l'industrie européenne vis-à-vis du reste du monde est devenue une priorité. La stratégie présentée par le commissaire européen Thierry Breton va donc dans ce sens. 

Sur le bureau du commissaire au Marché intérieur, la carte de l’Europe est couverte de petits symboles indiquant les gisements de ces matières premières critiques. Pour le lithium, "on a identifié des ressources assez importantes autour de la vallée du Rhin. On a la capacité dans les quatre cinq ans à être presque autosuffisants", explique Thierry Breton.

Il faut maintenant trouver des manières de les extraire en respectant l’environnement. S'il sont compliqués à extraire, ils se recyclent bien. Les plans de relance des Etats membres doivent désormais servir à financer tout cela.