Libye : l'OIM demande que les migrants secourus en mer ne soient plus détenus

L'OIM a réclamé jeudi à Tripoli que les migrants secourus ou interceptés en Méditerranée par les gardes-côtes Libyens ne soient plus détenus.
L'OIM a réclamé jeudi à Tripoli que les migrants secourus ou interceptés en Méditerranée par les gardes-côtes Libyens ne soient plus détenus. © AFP
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avec AFP , modifié à
Pour le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations, les migrants secourus doivent être placés dans des "centres d'accueil pour être ensuite renvoyés chez eux, sans être mis en détention".

Le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a réclamé jeudi à Tripoli que les migrants secourus ou interceptés en Méditerranée par les gardes-côtes libyens, ne soient plus détenus. L'Américain William Lacy Swing a indiqué dans une déclaration à la presse avoir "suggéré" à ses interlocuteurs Libyens "d'essayer de rompre le lien entre le retour de haute mer en Méditerranée et la détention". Selon lui, les migrants secourus devront être placés dans des "centres d'accueil pour être ensuite renvoyés chez eux, sans être mis en détention".

Aider au rapatriement de 35.000 migrants. Lacy Swing a ajouté que son organisation avait aidé au rapatriement de 35.000 migrants qui étaient détenus dans les centres de rétention à Tripoli, depuis le sommet Union Européenne - Union africaine, fin novembre à Abidjan. 10.000 autres ont été rapatriés par voie terrestre via Agadez au nord du Niger.

Un groupe de travail avait été créé lors de ce sommet, composé de l'UE, de l'UA, de l'OIM et du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), en vue accélérer l'évacuation de milliers de migrants en réaction à l'indignation provoquée par les images de médias sur un marché aux esclaves en Libye.