Donald Trump 1:47
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Aviva Fried, édité par Yanis Darras , modifié à
La tuerie dans une école primaire au Texas relance le débat sur la libre circulation des armes à feu dans le pays. Invité au congrès de la NRA à Houston, Donald Trump a proposé d'armer les citoyens et les enseignants. Des propos qui choquent une partie de la population de la ville, alors que Joe Biden doit arriver aujourd'hui dans l'État pour rendre visite aux familles des victimes de la tuerie.

Après les manifestations devant le congrès de Houston ces derniers jours, le calme est revenu dans la seconde ville du Texas, malgré la tenue de la convention de la NRA (National Rifle Association), le puissant lobby pro-armes. Il y a encore quelques heures, des centaines de manifestants se tenaient devant le congrès pour protester contre la libre circulation des armes à feu aux États-Unis. 

Mais quatre jours après la tuerie dans une école primaire texane, ou 21 personnes dont 19 enfants ont perdu la vie, la tenue du congrès laisse un goût amer à certains habitants de la ville. "Je n'aime pas les armes à feu. Je ne pense pas qu'il devrait y en avoir autant et que la réponse aux problèmes, soit encore plus d'armes", explique Jenny, en référence aux propos de Donald Trump tenus il y a quelques jours. Invité par la NRA à Houston, l'ancien président des États-Unis a proposé d'armer un peu plus les citoyens pour combattre "le mal". 

"Assez" du culte de l'arme

Le 45ème président du pays a également proposé d'armer les instituteurs, pour mieux lutter contre les tueries dans les écoles américaines. Une idée qui ne convainc pas dans le corps enseignant. "Comment suis-je censée m'occuper de mes élèves, les protéger en les mettant dans un lieu sûr et en même temps, tirer sur quelqu'un ?", se questionne Cooper, enseignante.

Dans ce parc de Houston, les familles se réunissent ces derniers jours pour profiter du soleil. Et chez les jeunes parents présents sur place, la question de la libre circulation des armes prend également de l'ampleur. "On entend toujours, 'liberté d'expression, liberté d'avoir mon arme'. Mais, je ne pense pas qu'ils comprennent qu'avec n'importe quelle liberté, il y a des responsabilités", estime Bones, qui assure "en avoir assez" du culte de l'arme à feu. 

"Nous devons avoir des lois plus strictes"

Un avis partagé par James, ancien militaire, présent à quelques pas : "Comme l'a dit le président Biden, nous devons avoir des lois plus strictes. Les gens ont le droit d'avoir des armes, mais les civils ne devraient pas acheter des armes automatiques", juge cet ancien électeur de Trump. 

Joe Biden se rendra dans la journée au Texas. Il ira au chevet des victimes des familles du drame de l'école primaire Robb, où 21 personnes sont mortes. Une visite placée sous le signe de l'émotion, où le président devrait s'exprimer une nouvelle fois sur le contrôle des armes à feu.