Kiev bombardements 15 mars 2022 2:03
  • Copié
Nicolas Tonev (à Kiev), édité par Solène Leroux
Un premier bilan des bombardements de Kiev fait état d'au moins deux morts. Les dernières heures ont été rythmées par les bombardements. Les premiers ont commencé vers 5 heures du matin, la première détonation entendue par notre reporter s'est fait entendre à 5h03 précisément.

Une tour de 15 étages à Kiev rongée par les flammes. C'est l'image frappante de ces dernières heures, qui témoigne de la violence des frappes russes cette nuit sur un quartier résidentiel de la capitale ukrainienne. Un premier bilan fait état d'au moins deux morts, selon les services ukrainiens. Les dernières heures ont été rythmées par les bombardements selon Nicolas Tonev, l'envoyé spécial d'Europe 1 à Kiev. Les premiers ont commencé vers 5 heures du matin, la première détonation entendue par notre reporter s'est fait entendre à 5h03 précisément.

thumbnail_IMG_04441-2000

© NICOLAS TONEV / EUROPE 1

"Je ne connais pas le sort des voisins"

Quatre zones ont été touchées dans Kiev, dont deux pour la première fois sur le centre-ville. Pour l'heure, il n'y a pas d'informations précises sur l'origine des projectiles. Mais c'est tout un symbole qui a été frappé ce matin, notamment ce quartier de Podil, très couru, qui a été touché par des dégâts. Les deux autres engins sont tombés sur l'ouest de la ville, à 13 kilomètres du centre. La plus lourde des frappes est tombée au rez-de-chaussée d'un immeuble de 16 étages. "J'habitais juste là. J'y étais au moment de l'explosion. Il était entre 4 et 5 heures, à peu près 5 heures, je dirai. Il y a d'abord eu un flash. Ensuite, l'explosion", témoigne Sergueï, un habitant de cet immeuble, toujours choqué.

"J'ai été enseveli par les débris des fenêtres, les rideaux... Tout s'est cassé. Les châssis des fenêtres aussi", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Je suis sorti de là-dessous. La porte était bloquée. Pourtant, c'était une porte blindée. Les pompiers m'ont sorti après deux heures d'attente", raconte-t-il encore. "J'étais au cinquième étage, juste là-bas, c'est ma fenêtre", décrit-il. "Il y avait des fenêtres. Là, il y en a plus. Leur encadrement a brûlé." Et de conclure tristement : "Je ne connais pas le sort des voisins. Je ne peux rien dire."

Un couvre-feu de 36 heures

À Kiev, l'atmosphère de guerre se fait de plus en plus prégnante. On n'en connaît pas encore les raisons, mais demain, le couvre-feu sera appliqué toute la journée, et ce, jusqu'à jeudi matin. Le signe d'une tension particulière qui se fait entendre maintenant dans les alentours, avec des détonations quasi-permanentes en fond sonore.