Marcha, encartée depuis 50 ans au Parti républicain, est prête à le quitter pour Donald Trump. 2:00
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Walid Berrissoul et O.G
Malgré l'avance d'Hillary Clinton dans les sondages, les pro-Trump comptent sur la vague silencieuse d'électeurs qui n'osent pas avouer leur vote.

Après le deuxième débat très incisif entre les deux candidats engagés dans la course à la présidentielle américaine, c'est Hillary Clinton qui sort vainqueur avec 11 points d'avance sur Donald Trump, selon un dernier sondage. Désormais lâché par l'homme fort du Congrès Paul Ryan, qui ne fera pas campagne pour lui, le Républicain espère toutefois garder un maximum de représentants dans les deux assemblées. Du côté de ses électeurs, c'est la déception mais surtout un sentiment de trahison qui domine.

"Une cabale de l'establishment". Ils représentent la base : ces hommes, ces femmes qui font campagne pour Donald Trump et s'apprêtent à voter pour lui. Ils se sentent trahis et déconnectés de ce qu'ils nomment "l'élite du Parti républicain de Washington". Si dans les prochaines semaines, le candidat républicain n'arrive pas à remonter la pente, alors ses soutiens comme Aaron sauront à qui adresser leur vengeance : "Ils vont sentir notre colère dans les urnes. On n'oubliera jamais ça", lâche-t-il. Il dénonce une "cabale de l'establishment", et "des politiciens de carrière qui n'aiment pas Trump parce qu'il n'est pas de leur monde".

"Il vous regarde droit dans les yeux quand il vous parle". Le discours populiste et anti-système du candidat Trump a bien imprégné les esprits. Même chez Marcha, une grand-mère encartée depuis 50 ans au parti républicain mais prête à le quitter pour Donald Trump : "Il ne fait pas de politiquement correct, il vous regarde droit dans les yeux quand il vous parle", raconte t-elle. Elle accuse la majorité républicaine qui a "laissé Obama faire ce qu'il voulait", et met en cause les Républicains censés les représenter : "Ils ne le font pas, j'ai un problème avec ça".

Malgré le retard de Donald Trump sur sa rivale, ses soutiens pensent toujours qu'il sera le prochain président, porté par une vague silencieuse d'électeurs qui n'ose pas avouer leur vote aux instituts de sondage.