Les chaînes israéliennes ont crédité le Likoud de Benyamin Netanyahu et ses alliés des partis d'extrême droite de 62 sièges (Illustration) 1:30
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Ariane Menage (correspondante à Jérusalem)
Après les législatives de mardi, les chaînes israéliennes ont crédité le Likoud de Benyamin Netanyahu et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de la liste d'extrême droite "Sionisme religieux" de 62 sièges, soit un plus que le seuil de la majorité au Parlement de 120 députés. Quel sera le visage du prochain gouvernement israélien ? 
ANALYSE

L'ex-Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, inculpé pour corruption dans une série d'affaires, se rapproche jeudi de son objectif tant souhaité d'obtenir une majorité avec ses alliés religieux et d'extrême droite pour marcher à nouveau sur les plus hautes marches du pouvoir. À quoi risque de ressembler le prochain gouvernement ? 

"Je travaillerais pour tout le monde, même pour ceux qui me détestent" 

Le virage sera très à droite et même à l'extrême droite. Victorieux, Benyamin Netanyahou va devoir composer avec des alliés au programme, extrémistes ou même racistes : annexion de toute la Cisjordanie, allègement des règles de tir pour les soldats, immunité pour les policiers et militaires pendant leur service. Ce sont les propositions de Itamar Ben-Gvir, figure la plus radicale de cette potentielle coalition qui tente malgré tout de rassurer : "Je travaillerais pour tout le monde, même pour ceux qui me détestent", a déclaré Itamar Ben-Gvir. 

Un autre membre du parti sioniste religieux exige de son côté une réforme du système judiciaire. La mesure réduirait le pouvoir de la Cour suprême israélienne au profit de la coalition au pouvoir. Une réforme qui pourrait aussi mener à l'abandon du procès en cours contre Benyamin Netanyahu.