Le Danemark attend avec curiosité la visite d'Emmanuel Macron l'Européen

© Ludovic MARIN / AFP
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Sébastien Krebs, édité par Romain David
Le président français se rend au Danemark pour deux jours, à la fois pour y défendre sa vision de l'Europe et pour observer de près un modèle économique souvent cité en exemple.

Une première en 36 ans. Emmanuel Macron atterrit mardi matin pour une visite de deux jours au Danemark. Il s'agit de la première visite d'un chef d’Etat français depuis François Mitterrand. En pleine opération séduction avant les européennes de 2019, le président de la République multiplie les déplacements sur le continent. Au Danemark, il vient aussi chercher l’inspiration dans un pays qu’il cite souvent comme un exemple pour ses propres réformes.

Un leader européen. Dans les rues de Copenhague, c'est souvent la même réaction qui pointe à l'évocation du dirigeant français : l'étonnement face à sa jeunesse. "On l'aime bien, surtout pour son enthousiasme pour l'Europe", explique une retraité au micro d'Europe 1. "Même si on est petit et qu’on ne compte pas beaucoup, s’il veut devenir un plus grand leader pour l’Europe il faut qu’il aille partout ! Et il travaille bien avec Angela Merkel, alors c’est plutôt positif", souligne une autre riveraine, qui veut voir en Emmanuel Macron l'un des principaux leaders de l'UE.

Un vrai engouement. Le président français suscite clairement la curiosité. Et pour preuve, les 600 places disponibles pour assister à son débat de mardi après-midi sur l'Europe sont parties en deux minutes seulement. Thomas, pour sa part, attend surtout d'entendre ce qu'il dira sur l'immigration. "Il faut qu’on soit plus ferme au niveau européen. Il faut sélectionner", estime ce Danois." En France, ils sont trop nombreux. Il devrait regarder comment nous on s’y prend", souffle-t-il.

Fermeté face aux migrants et "flexisécurité". En l'occurrence, le Danemark a considérablement durci ses conditions d'accueil des réfugiés. Sur ce sujet, l'Elysée botte en touche et préfère vanter les mérites de l'économie locale, qui inspire le président : chômage bas, croissance forte et la fameuse "felxisécurité". En la matière, ironise la presse, c'est autant une visite d'Etat qu'un voyage d'étude.