Le candidat de Trump à la Justice se défend de tout racisme

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Jeff Sessions a dénoncé des "accusations infondées" au sujet des propos qu'il aurait tenus en 1986 au sujet d'une association de défense des droits civiques. © MOLLY RILEY / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeff Sessions avait accusé en 1986 une grande associations de défense des droits civiques de l'Alabama d'être "anti-américaine". 

L'homme choisi par Donald Trump pour diriger le ministère américain de la Justice, Jeff Sessions, a rejeté mardi de vieilles accusations de racisme. Il s'est aussi efforcé de rassurer ceux qui craignent des dérives touchant les minorités et les libertés individuelles.

Signaux positifs lancés aux homosexuels et aux musulmans. Le sénateur de l'Alabama s'est ainsi dit défavorable à une loi qui interdirait aux musulmans d'entrer aux États-Unis, et a admis que la technique d'interrogatoire en simulant la noyade, interdite sous la présidence de Barack Obama, était "absolument impropre et illégale", ainsi que toute forme de torture. Personnellement opposé au mariage homosexuel et à l'avortement, Jeff Sessions a cependant promis qu'il respecterait les décisions de la Cour suprême sur ces sujets.

Polémique sur les droits civiques des Noirs. Mais Jeff Sessions a été accusé en 1986 de propos racistes et d'avoir critiqué le travail d'associations de défense des droits civiques dans l'Alabama, un ex-État ségrégationniste. Il avait alors la plus grande d'entre elles d'"anti-américaine". Cela avait alors torpillé sa nomination à un poste de juge fédéral.

"Des accusations infondées", accuse-t-il. Il s'agit d'"accusations infondées", a répliqué l'homme de 70 ans en revenant en détails sur cette période et en dénonçant la "caricature" de 1986 qui lui colle à la peau. "J'ai en horreur le (Ku Klux) Klan), ce qu'il représente et son idéologie". Et il a d'emblée tenté de déminer le terrain sur la défense du droit de vote des minorités, notamment à travers le Sud où des restrictions ont été mises en place ces dernières années comme l'obligation de présenter une pièce d'identité. "Je comprends profondément l'histoire des droits civiques et l'impact terrible que la discrimination incessante et systématique, ainsi que les restrictions sur le droit de vote, ont eu sur nos frères et sœurs afro-américains", a-t-il déclaré.