La Grèce a bloqué l'entrée de plus de 150.000 migrants cette année

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La Grèce est souvent le pays choisi par des personnes fuyant l'Afrique pour accéder à l'Union européenne. (Illustration) © Pixabay
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avec AFP
Cette année, le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a indiqué que la Grèce a bloqué l'entrée de plus de 150.000 migrants sans papiers à ses frontières terrestres et maritimes. Le contrôle des frontières est devenu l'une des priorités du gouvernement conservateur grec, qui prévoit de nouvelles infrastructures pour bloquer davantage l'accès à son territoire.

La Grèce a bloqué l'entrée de plus de 150.000 migrants sans papiers à ses frontières terrestres et maritimes depuis le début de l'année, a déclaré dimanche le ministre grec des Migrations. "L'entrée de 154.102 migrants en situation irrégulière a été évitée depuis le début de l'année. Environ 50.000 ont tenté d'entrer en Grèce rien qu'au mois d'août", a déclaré Notis Mitarachi au quotidien Eleftheros Typos.

Le contrôle des frontières est une des grandes priorités du gouvernement conservateur grec arrivé au pouvoir en 2019 et qui vise sa réélection l'année prochaine. Le gouvernement a annoncé le mois dernier son intention d'étendre de 80 km supplémentaires un mur de 40 km le long de la frontière gréco-turque matérialisée par le fleuve Evros dans le cadre d'efforts visant à contrôler le flux de migrants. Il va également installer des caméras thermiques et déployer 250 garde-frontières supplémentaires.

Une entrée prisée vers l'Union Européenne

La Grèce est souvent le pays choisi par des personnes fuyant l'Afrique et le Moyen-Orient pour tenter d'accéder à une vie meilleure dans l'Union européenne. Des milliers de personnes passent par la Turquie en traversant l'Evros ou en tentant la périlleuse traversée de la mer Egée. La Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour des refoulements illégaux présumés de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre et maritime, selon des témoignages de victimes publiés par des ONG, l'AFP et d'autres médias. Mais Athènes a toujours nié ces accusations. Notis Mitarachi a nié dimanche qu'Athènes était impliquée dans des refoulements illégaux de migrants, accusant la Turquie de les forcer à traverser la frontière.

 

Il avait accusé en août la Turquie d'avoir forcé un groupe de migrants à traverser la frontière pour passer sur le territoire grec en déclarant qu'Ankara n'avait pas secouru ce groupe alors qu'il se trouvait initialement sur le territoire turc. Le groupe de migrants était bloqué sur un petit îlot au milieu de l'Evros. Des groupes de défense des droits de l'Homme avaient alors déclaré qu'une enfant de cinq ans qui faisait partie de ce groupe était décédée après que le gouvernement grec avait nié pendant des jours que des migrants se trouvaient sur le territoire grec.

Notis Mitarachi a exprimé des doutes sur cet incident. Dimanche, il a insisté sur le fait que la famille en question avait déclaré avoir quatre enfants et qu'ils avaient tous été secourus par la police grecque. "Pour le dire très simplement, la famille a amené quatre enfants et nous en avons sauvé quatre", a-t-il déclaré. "De nombreuses incohérences ont été notées dans ce que (la famille) a dit au début, ce qu'elle a dit après, et dans ce qui a été prouvé jusqu'à présent", a ajouté le ministre.