La Chine dit à l'ONU que le monde «n'a rien à gagner» d'une nouvelle Guerre froide

L'ambassadeur de Chine à l'ONU a soutenu que le monde n'avait "rien à gagner" d'une nouvelle Guerre froide.
L'ambassadeur de Chine à l'ONU a soutenu que le monde n'avait "rien à gagner" d'une nouvelle Guerre froide. © Tayfun Coskun / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
  • Copié
avec AFP
Lors d'une session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des Nations unies mardi consacrée à l'invasion russe en Ukraine, l'ambassadeur de Chine à l'ONU a soutenu que le monde n'avait "rien à gagner" d'une nouvelle Guerre froide. La Chine, qui se refuse à condamner la Russie pour cet acte, a appelé à la désescalade dans le conflit.

L'ambassadeur de Chine à l'ONU a soutenu que le monde n'avait "rien à gagner" d'une nouvelle Guerre froide lors d'une session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale des Nations unies consacrée à l'invasion russe en Ukraine. "La Guerre froide est terminée depuis longtemps. La mentalité de Guerre froide fondée sur la confrontation de blocs doit être abandonnée", a affirmé Zhang Jun à la tribune de l'Assemblée générale, assurant que "tout le monde aurait à perdre" d'un tel retour.

La Chine appelle à la désescalade dans le conflit

La Russie est sur le banc des accusés depuis lundi à l'Assemblée générale de l'ONU lors d'une "session extraordinaire d'urgence" de ses 193 membres appelés à se positionner à propos de l'invasion russe de l'Ukraine décidée par Vladimir Poutine. La Chine, qui se refuse à condamner la Russie pour cet acte, a appelé lundi à la désescalade dans le conflit par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin, qui a appelé les belligérants à "rester calmes et à faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade".

Depuis le début du conflit, la diplomatie chinoise se livre à un numéro d'équilibriste, entre sa proximité politique avec Moscou et sa défense traditionnelle de "la souveraineté et l'intégrité territoriale" des Etats. Pékin a refusé d'approuver vendredi la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant l'agression russe mais n'a pas non plus voté contre, en se réfugiant dans l'abstention. Le régime communiste se refuse à parler "d'invasion" russe et a dit "comprendre" les demandes "raisonnables" de la Russie en matière de sécurité, reprenant à son compte les griefs de Moscou contre l'Otan.