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Wilfried Devillers // Crédit photo : Amir Levy / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Les hostilités ont repris entre le Hamas et Israël. À Sderot, à la frontière avec l'enclave palestinienne, la plupart des habitants ont fui face aux multiples tirs de roquettes. Pour ceux qui ont fait le choix de rester, la vie est désormais rythmée par les alertes et le bruit des roquettes.

Après une semaine de trêve, les hostilités ont repris ce vendredi entre Israël et le Hamas. L'offensive de l'État hébreu se poursuit, y compris dans le sud de l'enclave désormais, ou des bombardements ont eu lieu ce week-end. De son côté, le Hamas continue d'envoyer à la chaîne des roquettes vers Israël.

Tsahal annonce en avoir compté plus de 250 depuis vendredi. En première ligne, les villes frontalières comme Sderot, où la plupart des habitants ont préféré fuir vers le centre du pays. Mais d'autres ont préféré rester dans cette commune quasiment fantôme. 

"Une roquette est tombée juste ici"

À Sderot, les rues sont désertes et les commerces fermés. Seuls quelques militaires sont présents ici et là. Tikva l'avoue : elle s'était habituée au calme pendant la trêve, mais les sirènes d'alerte l'ont rappelé à la réalité. "J'ai peur parce qu'une roquette est tombée juste ici, le troisième jour de la guerre. Nous étions au supermarché, Des terroristes sont entrés. Ils ont détruit toute la ville. Tout est pillé, ravagé", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

La plupart des hommes de sa famille sont en train de combattre dans l'enclave palestinienne. "Même si mon copain est loin, que mes cousins sont à Gaza, je comprends que cette guerre est essentielle. Vous devez comprendre que des terroristes sont venus juste ici", dans la ville, insiste l'Israélienne. 

"C'est impossible de vivre dans ces conditions plus longtemps"

Elle tend le bras vers un mur criblé d'impact de balles. En finir avec le Hamas, seule solution, explique aussi Koby, pour assurer la sécurité des habitants de Sderot. "Si on ne reprend pas la guerre, ça se répétera dans quelques années. C'est impossible de vivre dans ces conditions plus longtemps", juge-t-il. 

Sa femme et ses enfants ont quitté la ville par sécurité, mais pour lui, pas question de céder à la peur. "Évidemment, je ne suis pas rassuré. Mais l'envie de rester ici dépasse la peur. C'est là où je suis né, où j'ai grandi. Jamais je ne quitterai la ville", conclut-il, avant de rentrer rapidement chez lui et de se préparer à de nouvelles alertes.