«J'ai envie que tout ça s'arrête» : à Sdérot, à la frontière avec Gaza, les habitants vivent toujours au son des frappes
Une semaine après l'instauration du cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, les frappes se poursuivent à la frontière avec Gaza. De quoi faire vivre les habitants de Sdérot, ville située à la frontière avec l'enclave palestinienne, dans l'angoisse. Ils espèrent un arrêt du conflit au plus vite.
À moins de 300 mètres de la frontière avec Gaza, sur la colline qui surplombe la ville, d'épaisses colonnes de fumée s'élèvent à l'horizon. L'armée israélienne est en pleine opération dans l'enclave palestinienne. Dans la direction opposée, les habitants de Sdérot, en Israël, entendent quotidiennement les détonations de l'artillerie.
"J'ai envie que tout ça s'arrête"
"Il y a des bombardements toutes les nuits, des booms sans arrêt. Le 7-Octobre, une roquette est tombée dans mon jardin et a tout explosé. Depuis, je suis traumatisé et suivi par un psychiatre. Alors oui, j'ai envie que tout ça s'arrête", témoigne Almog, habitant désemparé par la poursuite du conflit.
L'homme ne croit d'ailleurs plus beaucoup à une fin des hostilités, comme face à l'Iran où le cessez-le-feu est toujours respecté depuis maintenant une semaine. "Toutes les guerres que l'on a eues ces derniers temps, comme avec l'Iran, ont duré deux semaines maximum. Celle avec Gaza, cela fait presque deux ans. Et ça va continuer parce que s'il s'agit pour le Hamas de trouver d'autres financements et fournisseurs d'armes, c'est sûr qu'ils en trouveront", se lamente-t-il.
Alors qu'une nouvelle détonation résonne dans les rues presque vides, Rachelle, elle, semble agacée : "Est-ce que je suis optimiste quant à la fin de cette guerre ? Malheureusement non. Avec le Hamas, il n'y a pas de paix possible. J'espère seulement que l'on va vraiment pouvoir faire un deal pour les otages", déclare-t-elle, tout en pensant qu'un "cessez-le-feu va permettre au Hamas de se réorganiser".
La libération des otages reste la seule façon d'envisager un premier pas vers la paix, selon un soldat armé qui estime qu'il faut aller jusqu'au bout contre le groupe terroriste palestinien.