Élections en Italie : à Rome, les immigrés partagés par la victoire de Giorgia Meloni

Rome rue
Dans les rues de Rome, les Italiens et les immigrés sont mitigés face à l'arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir. © Aytac Unal / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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Antonino Galofaro, Frédéric Michel, édité par Yanis Darras , modifié à
Après la victoire de l'alliance de droite en Italie, comprenant notamment le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, les immigrés présents dans le pays se questionnent sur leur place dans la société italienne à l'avenir. Dans les rues de Rome, si beaucoup pensent que rien ne changera, des inquiétudes persistent.

Et maintenant, que va-t-il se passer après la très probable victoire de Giorgia Meloni ? C'est la question que se pose les cinq millions et demi d'immigrés vivant en Italie. À Rome, Roni vend des fleurs sur un marché du centre de la capitale. Il est arrivé en 2013 du Bangladesh et n'est pas effrayé par la "Bella Signora Meloni" comme il aime l'appeler. "Je ne pense pas du tout que le regard des Italiens change. Il n'y a pas de problème si on est en règle, si on a un travail, si on respecte les lois. J'espère que tout ira bien pour tout le monde, pour les Italiens et aussi pour les étrangers", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"J'espère que les gens ne feront pas d'amalgame"

Un peu plus loin, dans un immeuble de standing de la capitale, le concierge de la résidence, d'origine Sri-Lankaise et qui a obtenu la nationalité italienne après 20 ans passés dans le pays, est un petit peu plus inquiet. "J'espère que les gens ne feront pas d'amalgame. Je travaille ici depuis longtemps et je vois qu'il y a des personnes fondamentalement mauvaises, qui parfois me font carrément peur. Et tu te demandes : 'Mais pourquoi elles se comportent comme ça ?'"

Des inquiétudes 

Valeria, qui a voté ce dimanche en espérant que de nombreux Italiens feraient comme elle pour limiter le score de la droite, craint une augmentation des actes racistes dans son pays. "Les gens, vont faire quelque chose aux immigrés parce qu'il y aura Giorgia Meloni, donc ils vont sentir qu'il n'y aura pas de punition. C'est ma peur", reconnaît-elle, même si dans les rues de Rome, ce sentiment reste pour le moment, minoritaire.