Irak : le référendum sur l'indépendance kurde est une "initiative inopportune", selon Jean-Yves Le Drian

Le ministre s'exprimait lundi en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York. (Photo d'illustration)
Le ministre s'exprimait lundi en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York. (Photo d'illustration) © MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef de la diplomatie française a appelé lundi à des pourparlers entre Bagdad et Erbil quant au futur référendum kurde, source de tensions.

Le référendum sur l'indépendance que souhaitent organiser les Kurdes irakiens le 25 septembre serait une "initiative inopportune", a estimé lundi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, prônant un dialogue entre Bagdad et le Kurdistan irakien autonome. "Il y a dans la Constitution irakienne des éléments très importants sur l'autonomie. Ils doivent être respectés, validés et sécurisés, dans le cadre du dialogue entre Bagdad et le Kurdistan. Il nous semble que toute autre initiative serait inopportune", a déclaré le ministre en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York.

Iran : l'accord nucléaire est "essentiel". Le chef de la diplomatie française a également assuré lundi que l'accord nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances est "essentiel" pour éviter "une spirale de prolifération nucléaire", alors que Washington menace de le remettre en cause. "Il est essentiel de maintenir (l'accord) pour éviter une spirale de prolifération et encourager ainsi les parties les plus dures en Iran à se lancer dans l'acquisition de l'arme atomique. Il importe vraiment de garder cette ligne, la France essaiera de convaincre le président (Donald) Trump de la pertinence de ce choix", a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'un point de presse en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

Corée du Nord : prôner la pression par les sanctions. Enfin, Jean-Yves Le Drian a réagi lundi aux récents essais nucléaires et tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord de ces dernières semaines et affirmé que "la seule démarche possible" était de "faire pression de manière très forte" grâce à "des sanctions vraiment efficaces". "Cela ne nécessite pas d'actions militaires", a insisté le ministre des Affaires étrangères français. À l’initiative des États-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir jeudi pour s'entretenir sur la menace causée par Pyongyang.