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Turkménistan : pourquoi le gouvernement souhaite refermer les «Portes de l'enfer» ?

Emma Ben Youssef Sudarovich - Mis à jour le . 2 min
Turkménistan : pourquoi le gouvernement souhaite refermer les «Portes de l'enfer» ?
Turkménistan : pourquoi le gouvernement souhaite refermer les «Portes de l'enfer» ? © Igor SASIN / AFP

Dans le désert de Karakoum au Turkménistan, se trouvent les "Portes de l'enfer". Un nom donné à un cratère situé sur une poche de méthane souterraine, en combustion depuis les années 1970. Plus de cinquante ans après leur apparition, les autorités turkmènes veulent les refermer.

Les "Portes de l'enfer" bientôt vont se refermer. Situées dans le désert de Karakoum au Turkménistan, elles ont accidentellement été ouvertes en 1971 et sont en réalité un cratère ardent qui brûle en continu depuis cette date tout en rejetant du méthane.

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D'importantes quantités de méthane diffusées

La volonté du pouvoir turkmène de vouloir refermer les "Portes de l'enfer" ne date pas d'aujourd'hui. Déjà en 2022, l'ancien dictateur Gourbangouly Berdymoukhamedov, voulait les voir reboucher car les "énormes quantités de gaz" qu'elles dégagent, "ont un impact négatif sur l'environnement et la santé des populations environnantes".

Ce cratère gazier de Darvaza, de son vrai nom, brûle effectivement depuis 1971. Né accidentellement lors d'une expédition scientifique lors de laquelle des chercheurs ont perforé une poche souterraine de méthane, les Soviétiques ont voulu stopper l'évaporation du méthane présent, en y mettant le feu. Une vaine tentative qui a provoqué la combustion continue de ce cratère d'une circonférence de 70m de large sur 30m de profondeur environ.

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L'un des gaz les plus polluants au monde

Le méthane est un gaz particulièrement polluant. Selon l'Agence internationale de l'énergie, il est "responsable d'environ 30% du réchauffement des températures depuis la Révolution industrielle". Si le Turkménistan est l'un des pays les plus fermés au monde, l'AIE assure qu'en plus de posséder l'une des plus importantes réserves de ce gaz, il en est le deuxième émetteur mondial

Or, toujours selon l'instance internationale, "une réduction rapide et soutenue" de ses émissions, améliorerait de manière significative la qualité de l'air et serait "une clé pour limiter le réchauffement climatique à court terme". Et pour cause, si le méthane est un puissant gaz à effet de serre, capable de provoquer d'importants "chocs climatiques", il a une courte durée de vie dans l'atmosphère. 

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D'après l'agence nationale pétrolière Turkmengaz, "l'intensité de la combustion non-organisée du cratère a été divisée par plus de trois". Ainsi, à la place d'un intense brasier demeurent de faibles flammèches. Une attraction touristique qui perd donc de sa superbe. 

Une source de revenus

En revanche, en parvenant à "contrôler l'alimentation du gaz" et "augmenter significativement l'extraction de gaz", comme l'agence étatique s'en félicite, elle pourrait atteindre l'un des objectif de l'ancien dictateur. A savoir, exporter du méthane extrait afin de "générer des profits importants et contribuer au bien-être" de la population.

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Finalement si la volonté montrée est de refermer, assécher ou bien reboucher les "Portes de l'enfer", la façon d'y parvenir reste encore à être définie. Il sera effectivement compliqué et périlleux d'y parvenir, du moins sans connaitre exactement la façon dont sont dessinés les souterrains.