Irak : début de la bataille de Tal Afar, dernier bastion de l'EI dans la région de Mossoul

© DIMITAR DILKOFF / AFP
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avec AFP
Les autorités irakiennes ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche le début de la bataille contre l'Etat Islamique pour reprendre la ville de Tal Afar, encore aux mains des djihadistes dans la région de Mossoul.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche le début de la bataille pour reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI) la ville de Tal Afar, son dernier bastion dans la province septentrionale de Ninive. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre, qui avait revêtu un uniforme militaire, a annoncé le "début de l'opération de libération de Tal Afar". "Je dis aux (hommes de) Daech qu'ils n'ont pas d'autre choix que de se rendre ou d'être tués", a-t-il poursuivi, devant une carte et un drapeau irakiens.

Une mobilisation militaire importante. Haider al-Abadi a précisé qu'outre les différentes unités de l'armée, de la police, fédérale et locale, et des unités du contre-terrorisme, le Hachd al-Chaabi participerait également aux opérations militaires à Tal Afar. Ces "unités de mobilisation populaire", une organisation paramilitaire dominée par les milices chiites soutenues par l'Iran, ont déjà participé à plusieurs autres batailles pour reprendre des villes irakiennes.

Tal Afar est située à 70 km à l'ouest de Mossoul, la deuxième ville d'Irak d'où les forces gouvernementales soutenues par les Etats-Unis ont chassé les djihadistes début juillet après une offensive de plusieurs mois. L'EI s'était emparé en juin 2014 de cette enclave chiite dans la province majoritairement sunnite de Ninive dont Mossoul est le chef-lieu. Elle est aujourd'hui l'un des derniers fiefs de l'EI dans le nord de l'Irak, frontalier de la Syrie.

L’EI perd du terrain. Outre Tal Afar, le groupe ultra radical contrôle encore Hawija dans la province de Kirkouk, à 300 km au nord de Bagdad. Il est également toujours présent dans la province occidentale d'Al-Anbar, notamment dans la région d'Al-Qaïm frontalière de la Syrie en guerre. Après s'être emparé en 2014 de vastes territoires en Irak, l'EI a perdu ces deux dernières années beaucoup de terrain face aux offensives de l'armée irakienne aidée par la coalition internationale antidjihadistes dirigée par les Etats-Unis. L'organisation djihadiste est également en perte de vitesse en Syrie.