Les forces irakiennes et les rebelles kurdes arrivent progressivement dans les faubourgs de Mossoul. 1:00
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Gwendoline Debono, envoyée spéciale à Mossoul, avec O.G , modifié à
Vendredi, les djihadistes ont tenté une diversion en menant une attaque dans la ville de Kirkouk.
REPORTAGE

Huitième jour de l'offensive des forces irakiennes et des combattants kurdes pour tenter de reconquérir Mossoul. Vendredi, les djihadistes du groupe Etat Islamique ont tenté une diversion, en menant une attaque dans la ville de Kirkouk. Les forces irakiennes, appuyées par la coalition internationale, continuent malgré tout d'avancer et sont en passe d'atteindre les faubourgs de Mossoul. Chaque avancée s'avère périlleuse, alors que les djihadistes ont recours à des voitures suicides.

Voitures suicides et snipers. L'avancée se fait pas à pas. Doucement, les forces irakiennes et les peshmergas kurdes arrivent dans les faubourgs de Mossoul. Les militaires irakiens ont progressé dans Bartella et Qaraqosh, deux villes chrétiennes encore tenues par l'Etat islamique il y a encore 24H. Les percées terrestres sont extrêmement rudes car à chaque fois qu'une unité terrestre pénètre dans un village, une voiture suicide charge les convois. Sans compter, les snipers de l'Etat islamique qui ciblent ensuite les soldats qui avancent à pieds.

Les avions de la coalition appuient les militaires irakiens et les forces kurdes, mais cette aide n'arrive pas toujours aussi vite qu'ils le voudraient.

Dans Mossoul, un réseau de tunnel creusé par les djihadistes. A l'intérieur de Mossoul, les islamistes organisent leur défense. Selon certaines informations, ils creusent un réseau de tunnel pour passer de maison en maison sans être repéré par l'aviation. Sur une vidéo tournée dans un hôpital de Mossoul, il y a une semaine, on aperçoit des groupes de djihadistes se reposant dans la cour du bâtiment. Il savent que la coalition ne bombarde ni les hôpitaux, ni les écoles.

Téléphones portables confisqués. Un activiste de Mossoul décrit les djihadistes ces derniers jours : il sont nerveux et renforcent leur surveillance. Dans la ville, les checkpoint se multiplient et les perquisitions dans les maisons pour confisquer les puces et les téléphones portables sont de plus en plus nombreuses. De leur côté, les habitants se barricadent et commencent à préparer des stocks de nourriture  pour survivre au combat sans sortir de leurs maisons.