Nicolas Tonev, envoyé spécial d'Europe 1, est allé à la rencontre de Mikita, un jeune lieutenant ukrainien en résistance (Illustration) 1:23
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Nicolas Tonev (envoyé spécial en Ukraine), édité par Wassila Belhacine , modifié à
Au 118e jour de la guerre en Ukraine, les bombardements meurtriers sont toujours aussi intenses dans l'est de l'Ukraine. Les forces russes tentent de conquérir une route menant de Lyssytchanks à Bakhmout et Kramatorsk. Nicolas Tonev, envoyé spécial d'Europe 1, est allé à la rencontre de Mikita, un jeune lieutenant ukrainien en résistance. 
REPORTAGE

Les combats font toujours rage dans l'est de l'Ukraine où l'armée russe inflige des "destructions catastrophiques" et se prépare à intensifier encore ses bombardements, selon les autorités ukrainiennes. Depuis 48 heures, des renforts en chars lourds et en hommes affluent pour empêcher les Russes de conquérir à coup d’artillerie une route stratégique menant de Lyssytchanks à Bakhmout et Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine.

Nicolas Tonev, envoyé spécial d'Europe 1 dans le Donbass, est allé à la rencontre de Mikita, un jeune lieutenant de l'armée ukrainienne. Il témoigne du difficile combat que mène l'armée ukrainienne dans le Donbass.

"Un de moins" 

Mikita est lieutenant et il se retrouve à 21 ans meneur d’hommes en guerre, alors qu’il est tout juste diplômé de son école militaire. Il est de ceux qui veulent faire savoir ce qui se passe, ce qu’ils font sur le front. Mikita a été envoyé à la rescousse vers Lyssytchanks.

Il témoigne pour Europe 1 de son véhicule en roulant sur un chemin de terre. À sa droite, la guerre avec les fumées des bombardements. "Aujourd’hui, on est le 21 juin et l’armée russe continue de bombarder une raffinerie à Lyssytchanks. Et là vous pouvez voir par ici un M777 détruit, c’est un canon qui nous a été fourni par les forces britanniques", déclare Mikita au micro d'Europe 1.

Il faut imaginer le courage qu’il y a à être dans ces combats sous les bombardements russes : les véhicules que l’on voit le plus sur les routes, ce sont les ambulances militaires. Au front, l’espérance de vie est limitée. Les hommes cherchent à tout prix à se rassurer. Lors d’une longue attente pour trouver de l’essence, un soldat ukrainien montrait de manière obsessionnelle la photo du corps d’un soldat russe qu’il disait avoir tué en répétant : "Un de moins."