L'église de Saint-Pierre-le-Jeune. 3:28
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Mélina Facchin et Manon Fossat
Trois semaines après le début de l'invasion militaire russe, un concert en soutien à l'Ukraine a été donné vendredi soir dans l'église de Saint-Pierre-le-Jeune, à Strasbourg. Une façon pour les réfugiés présents d'oublier la guerre le temps d'une petite heure, et de trouver du réconfort. Europe 1 était sur place.

L'invasion militaire russe en Ukraine a démarré il y a maintenant 24 jours. Depuis trois semaines, les initiatives solidaires se multiplient dans le monde et en France. C'est notamment le cas à Strasbourg, où un concert gratuit a eu lieu vendredi soir dans une église en soutien à l'Ukraine. Europe 1 était sur place.

Les dons reversés aux Ukrainiens

Dans la belle église colorée de Saint-Pierre-le-Jeune, près de 200 personnes ont assisté vendredi soir à ce concert d'orgue et de chant lyrique. Avec notamment au micro une jeune interprète ukrainienne, Ioulia, étudiante à Strasbourg, qui entonne des mélodies de son pays. "J'ai l'impression de faire quelque chose, même si, dans tous les cas, je me sens impuissante. Toute ma famille est en Ukraine. Ce n'est pas grand chose, mais si ça peut faire du bien aux gens, c'est le plus important", assure-t-elle.

Pendant une petite heure, Olena et Olga, deux réfugiées arrivées en Alsace, ont pu un peu oublier la guerre, trouver du réconfort. "C'est une petite bouffée d'air pour moi qui pense en permanence à ma famille restée en Ukraine. J'ai pleuré en entendant les chants ukrainiens, les nôtres. Ça m'a touché en plein coeur", affirme l'une d'elles. Tous les dons récoltés vendredi soir seront reversés aux Ukrainiens frappés par la guerre.

Des populations dans des "conditions extrêmement catastrophiques"

Invité d'Europe Midi Week-End samedi, Augustin Augier, chef de mission Ukraine pour l’ONG Médecins Sans Frontières, s'est dit particulièrement préoccupé par la situation des populations toujours bloquées à Marioupol. "Il reste plusieurs centaines de milliers de personnes qui sont assiégées depuis plus de deux semaines dans des conditions extrêmement catastrophiques : sans eau, sans électricité, sans chauffage, sans capacité à sortir ni à être soignées", a-t-il affirmé.

Selon lui, Médecins Sans Frontières ne peut pas travailler aujourd'hui dans une ville comme celle-là. "Le besoin le plus urgent est que les civils puissent sortir de façon sécurisée et que l'on puisse apporter du matériel médical", a poursuivi Augustin Augier, qui a précisé que les soutiens financiers aux organisations sur place peuvent permettre d'aider depuis la France.