INFO EUROPE 1 – Après Marseille et Montpellier, l’Algérie suspend ses relations consulaires avec la ville de Nice
Selon les informations d’Europe 1, Alger suspend ses relations consulaires avec Nice et les autorités du département des Alpes-Maritimes. Une décision diplomatique qui intervient quelques jours après l’arrêt des relations avec les consulats algériens de Marseille et de Montpellier.
Jusqu’où ira l’escalade des tensions diplomatiques entre Paris et Alger ? Selon les informations d’Europe 1, le consulat algérien de Nice suspend à partir d’aujourd’hui ses relations avec les autorités de la ville. Une décision qui gèle les auditions consulaires des détenus et des retenus algériens en France. Plus aucun laissez-passer consulaire ne sera donc délivré à Nice jusqu’à nouvel ordre.
"Les éloignements des Algériens deviennent désormais totalement impossibles alors qu’ils étaient jusqu’alors difficiles", réagit Éric Ciotti, député de la première circonscription des Alpes-Maritimes et président de l'Union des droites pour la République.
Les consulats de Marseille et Montpellier également impactés
Cette décision intervient quelques jours après l’arrêt des relations avec les consulats d’Algérie à Montpellier et à Marseille, renforçant le bras de fer diplomatique entre Paris et Alger. Depuis plusieurs semaines, les relations entre les deux gouvernements se sont fortement dégradées, l’Algérie refusant de reprendre plusieurs de ses ressortissants en situation illégale, et très souvent condamnés, sur le sol français.
À date, 23 Algériens faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et expulsés de France, n’ont pas été repris par leur pays d’origine depuis l’expulsion ratée de l’influenceur Doualemn. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé cette situation, annonçant vouloir mettre en place une "riposte graduée" à l’encontre de l’Algérie.
"Il ne faut plus avoir peur de ce régime voyou", lance Éric Ciotti
Pour Éric Ciotti, la France doit effectivement riposter. "Plus de visas pour les Algériens, la mise en œuvre de la confiscation ou le gel des avoirs algériens en France, l’interdiction des transferts d’argent... Il ne faut plus avoir peur de ce régime voyou", lance le député.
Christian Estrosi, maire de Nice, a également réagi à la suspension des relations consulaires avec sa commune. "Nous ne pouvons pas accepter que la France soit piétinée par un régime qui fait du marchandage avec ses OQTF. Il n’y aura pas de relations apaisées, tant que le régime algérien ne répondra pas à nos demandes légitimes", écrit le vice-président du parti Horizons sur X, haussant le ton : "Qu’ils reprennent les Algériens expulsés ! Nous n’en voulons pas. Ils veulent le bras de fer ? Ils l’auront ! Nous devons nous faire respecter !"
Une "liste d’urgence" de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière en France et "au profil dangereux" est en cours d’élaboration. Elle doit être présentée à Alger dans les prochaines semaines.