Une trentaine de jeunes sportifs ukrainiens reçus à l'Élysée. 1:43
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Thibaud Hue, édité par Solène Leroux , modifié à
Une délégation d'adolescents ukrainiens de 15 à 18 ans est arrivée en France pour participer à la Gymnasiade, une compétition internationale entre lycéens qui se tient en Normandie dès ce dimanche. Une partie de la délégation était reçue vendredi après-midi à l'Élysée. Europe 1 pu rencontrer plusieurs de ces jeunes.
REPORTAGE

Presque 80 jours de guerre en Ukraine. Coûte que coûte, de jeunes athlètes continuent à s'entraîner sur place, malgré l'invasion russe. Une délégation d'adolescents de 15 à 18 ans est d'ailleurs arrivée en France pour participer à la Gymnasiade, une compétition internationale entre lycéens, qui va se tenir en Normandie à partir de ce dimanche. Une partie de la délégation ukrainienne était reçue vendredi après-midi à l'Élysée. Europe 1 pu rencontrer plusieurs de ces jeunes. Ils sont arrivés en bus depuis Lviv, un long trajet exceptionnel de 1.500 kilomètres organisé par l'ONG Acted et l'Union nationale du sport scolaire, pour que ces jeunes Ukrainiens puissent participer à la rencontre.

"Heureux de représenter l'Ukraine en ces temps difficiles"

Parmi eux, Nazir, seize ans. Il fait du breakdance et il est soulagé parce qu'il pensait ne pas pouvoir venir à la compétition à cause de la guerre. "Je suis très heureux de représenter l'Ukraine en ces temps difficiles", assure-t-il au micro d'Europe 1. "Je crois vraiment que l'on peut gagner. Et j'espère apporter la victoire à l'Ukraine. Pas pour moi, mais pour le pays."

En attendant la compétition, il s'entraîne avec ses coéquipiers à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, l'Insep à Paris. Une chance pour Nazir qui a continué à danser en Ukraine dans des conditions très difficiles. "Là où je m'entraîne, il y a un centre militaire. Alors, je m'entraîne chez moi, dans l'abri anti-bombe", raconte-t-il. Il admet vouloir "rester ici autant [qu'il peut]".

Une bouffée d'oxygène

Oleg, son coach, est du même avis. Loin de la guerre, ce voyage en France est une vraie bouffée d'oxygène. "Quand on est à l'extérieur du pays, on se sent plus relax, là-bas, il y a beaucoup de stress", décrit l'entraîneur. "Ici, on se sent en sécurité. C'est une grande chance pour nous de continuer à représenter notre pays pendant la guerre. On est chanceux", affirme-t-il.

Rendez-vous dimanche à Deauville pour le début de la compétition pour ces 37 jeunes Ukrainiens, qui vont commencer la compétition bien loin des bombes et de la guerre.