Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 353e jour de l'invasion russe

Bakhmout
La Russie tente depuis plusieurs mois de s'emparer de la ville de Bakhmout, situé dans l'est de l'Ukraine. © YASUYOSHI CHIBA / AFP
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avec AFP , modifié à
Au 353e jour de l'invasion russe, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Krasna Hora, à quelques kilomètres au nord de Bakhmout, une ville clé que Moscou cherche à conquérir depuis plusieurs mois.
L'ESSENTIEL

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé dimanche que ses troupes avaient pris la localité ukrainienne de Krasna Hora, à quelques kilomètres au nord de Bakhmout, une ville clé que Moscou cherche à conquérir depuis plusieurs mois. "Aujourd'hui, les unités d'assaut de Wagner ont pris la localité de Krasna Hora", a déclaré Evguéni Prigojine, cité par son service de presse. L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

Les informations à retenir :

  • Le groupe paramilitaire Wagner affirme que ses troupes ont pris la localité ukrainienne de Krasna Hora, située à quelques kilomètres de Bakhmout
  • Vendredi, la Russie a mené des attaques "massives" contre des sites énergétiques ukrainien, a affirmé Kiev

Depuis plus de six mois, le groupe Wagner et l'armée russe tentent de capturer Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, une ville à l'importance stratégique limitée mais qui a gagné une grande importance symbolique du fait de la durée des combats. Les forces russes tentent ces dernières semaines d'encercler Bakhmout et ont réussi à couper plusieurs routes vers la cité, vitales pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes.

Le groupe Wagner a annoncé le 11 janvier avoir pris Soledar, une ville plus importante située non loin de Krasna Hora. Mais le ministère russe de la Défense avait mis deux jours avant d'annoncer la conquête de Soledar, révélant des dissensions entre Wagner et l'armée régulière russe. "Après la prise de Soledar, il y a eu un tapage affirmant que d'autres (soldats), hormis les combattants de Wagner, étaient à Soledar. Évidemment, les gars n'étaient pas contents", a commenté dimanche M. Prigojine. "Dans un radius de 50 kilomètres, plus ou moins, il n'y a que des combattants de Wagner et ils vont prendre Bakhmout", a-t-il assuré.

Ukraine : Berlusconi attaque Zelensky, Meloni le recadre

L'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, dont le parti fait partie de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni, s'est livré dimanche à une attaque en règle contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'attirant immédiatement les foudres de la Première ministre. Interrogé sur la rencontre jeudi à Bruxelles entre Giorgia Meloni et Volodymyr Zelensky, il a répondu: "Moi parler avec Zelensky? Si j'avais été président du Conseil, je n'y serais jamais allé".

Il a ensuite exposé ses motifs: "Il suffisait qu'il (Volodymyr Zelensky) cesse d'attaquer les deux républiques autonomes du Donbass et tout cela ne serait pas arrivé, par conséquent je juge très très négativement le comportement de ce monsieur", a-t-il affirmé alors qu'il venait de voter pour les élections régionales en Lombardie.

Silvio Berlusconi, 86 ans, ami intime du président russe Vladimir Poutine lorsqu'il était au pouvoir, n'en est pas à sa première déclaration polémique sur le conflit en Ukraine, même s'il s'est fait plus silencieux depuis la victoire aux élections de septembre de la coalition réunissant son parti Forza Italia, la Ligue de Matteo Salvini et la formation Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni.

"Nous partageons la souffrance" des athlètes ukrainiens, assure le président du CIO Thomas Bach

Les athlètes ukrainiens "savent à quel point nous partageons leur souffrance", a assuré Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) dimanche à Courchevel (France), en réponse aux propos de Kiev accusant l'instance d'être un "promoteur de la guerre" en Ukraine.

"Ce n'est pas aux gouvernements de décider" de la participation de certains pays aux compétitions internationales et notamment aux Jeux olympiques de Paris en 2024, a ajouté M. Bach, alors que quelques États envisagent un boycott des JO en cas de présence de sportifs russes et biélorusses.

"J'ai discuté avec de nombreux sportifs ukrainiens ces derniers mois, et beaucoup d'entre eux nous soutiennent parce qu'ils savent à quel point nous partageons leur souffrance et les efforts que nous faisons pour les aider", a indiqué le président du CIO, présent à Courchevel pour la descente des Championnats du monde de ski alpin.

"Un rapporteur du Conseil des droits de l'homme des Nations unies nous a dit que l'exclusion d'athlètes russes ou bélarusses seulement en raison de leur passeport est une violation de leurs droits", a-t-il ajouté. "Nous avons vu certaines déclarations, venant de pays baltes ou d'autres pays, exprimant leurs inquiétudes. Malheureusement, ils n'abordent pas le problème des droits humains, que nous devons considérer avec sérieux." Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et bélarusses des prochains Jeux olympiques, appelant encore cette semaine à "protéger la charte olympique".