Guerre en Ukraine : le chef de la diplomatie américaine justifie les pourparlers avec la Russie

Dans une interview sur X, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a avancé que les premiers pourparlers avec la Russie étaient destinés à s'assurer que Moscou était "sérieux" quant à sa perspective de mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a également démenti le fait d'avoir entamé des discussions sans avoir consulté ses alliés européens.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a justifié jeudi de premiers pourparlers bilatéraux menés avec la Russie en début de semaine, assurant que l'objectif principal de Washington était de vérifier si Moscou était "sérieux" quant à la perspective de mettre fin à sa guerre en Ukraine.
"Je ne peux pas encore répondre à la question de savoir s'ils sont sérieux au sujet de la paix", a déclaré le secrétaire d'Etat américain à la journaliste Catherine Herridge, dans une interview diffusée sur le réseau social X. "La seule chose sur laquelle nous nous sommes accordés, c'est que nous allons parler de paix", a-t-il poursuivi, après sa rencontre avec une délégation russe, dont son homologue Sergueï Lavrov, en début de semaine en Arabie saoudite.
Rubio dément ne pas avoir consulté les Européens
Ces déclarations, prudentes, contrastent avec la position du président américain. La veille, Donald Trump avait assuré : "Je pense que les Russes veulent que la guerre se termine". De son côté, le vice-président, JD Vance, a considéré jeudi que l'Europe était "sur le point de parvenir à la paix", encensant le travail fourni par le chef de l'Etat.
Pour Marco Rubio, le rétablissement des relations avec la Russie, quasiment gelées depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, est nécessaire pour espérer parvenir, in fine, à mettre un terme au conflit.
Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs rejeté l'idée d'avoir entamé des discussions avec la Russie sans avoir associé Kiev et les alliés européens de Washington, affirmant s'être entretenu avec "cinq ministres des affaires étrangères" après sa rencontre avec les Russes, ainsi qu'avant.
"L'Ukraine est sur un autre continent, cela n'impacte pas directement la vie quotidienne des Américains. Nous nous en soucions parce que cela a des conséquences pour nos alliés et au bout du compte, pour le monde", a estimé ce dernier. "Il devrait y avoir une certaine forme de gratitude", a-t-il poursuivi, estimant qu'accuser le président Trump de vivre "dans un monde de désinformation", comme l'a fait Volodymyr Zelensky, est "très contreproductif".