armée russe 1:28
  • Copié
William Molinié, édité par Corentin Alloune / Crédit photo : STRINGER / AFP , modifié à
La contre-offensive ukrainienne sera longue et progressive. C’est une conviction des états-majors occidentaux. Il ne faut pas s’attendre à un dénouement éclair. Et ce pour une raison très simple : l’armée russe, désormais en position de défense, s’est adaptée aux techniques de combat occidental. 

Le Kremlin la surnomme la ligne "Fabergé", du nom du joaillier des tsars russes. En réalité, ce sont six lignes de défense successives, d’une profondeur de 30 kilomètres, qui s’étendent d’un bout à l’autre du front. Dans un des couloirs, l’armée russe a construit des tranchées, positionné des obstacles anti-char et enterré ses vieux chars T54 sortis des stocks cet hiver pour en faire des sortes de casemates.

Des points d’appui redoutables pour tenir les positions

D’une guerre de haute intensité, il y a quelques mois, "on est passé dans une guerre de longue et de lente intensité", observe une source militaire occidentale. La Russie s’adapte quotidiennement aux nouvelles technologies développées par les Ukrainiens.

Selon un haut gradé français, il ne leur faut que 15 jours pour trouver une parade à un nouveau système de drone. Et donc Kiev doit redoubler encore de créativité pour détourner les contre-mesures déployées par les Russes.

Par exemple, les minis drones utilisés sur le front ont une durée de vie de quatre à cinq vols. Les Ukrainiens perdraient jusqu’à 300 appareils chaque jour. Si bien que des réseaux d’approvisionnement se mettent en place partout en Europe. Drones-jouets ou drones professionnels. Les circuits civils d’aides à l’Ukraine ratissent tous les magasins pour se procurer le moindre appareil qui pourrait être utile sur la ligne de front.