Volodymyr Zelensky n'a pas apprécié les propos de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder. 2:48
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avec AFP , modifié à
Au 162e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le bombardement d'un arrêt de bus dans la région de Donetsk a fait huit morts et quatre blessés. De son côté, le président Volodymyr Zelensky a répondu à l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder en qualifiant de "dégoutante" sa proposition de "solution négociée" avec Moscou. 
L'ESSENTIEL

Huit personnes ont été tuées et quatre blessées jeudi par une frappe russe ayant touché un arrêt de bus à Toretsk, près de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional alors que l'Ukraine connaît son 162e jour de guerre. "D'après les premières informations dont nous disposons, il s'agit d'un tir d'artillerie qui a atteint un arrêt de transport en commun où une foule attendait", a expliqué sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.

Selon lui, trois des quatre blessés sont des enfants. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exhorté samedi les habitants de cette région à la quitter rapidement face aux bombardements des forces russes et des problèmes d'approvisionnement en eau et en chauffage.

Les informations à retenir

  • Huit personnes sont mortes dans le bombardement d'un arrêt de bus dans l'est de l'Ukraine
  • Volodymyr Zelensky n'a pas apprécié la proposition de "solution négociée" avec Moscou, émise par l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder
  • La barre des 100.000 réfugiés ukrainiens en France a été dépassée cette semaine
  • Selon Amnesty International, les opérations menées par l'armée ukrainienne aurait mis des civils en dangers

Gerhard Schröder propose une "solution négociée" avec Moscou, Zelensky lui répond

Volodymyr Zelensky a qualifié de "dégoûtant" le fait que l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine, ait évoqué "une solution négociée" voulue, selon lui, par la Russie dans la guerre en Ukraine. La Russie "active divers émissaires avec des thèses selon lesquelles l'État terroriste voudrait des négociations", a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne dans une apparente allusion à Gerhard Schroeder sans le citer nommément.

"Si la Russie voulait vraiment la fin de la guerre, elle n'aurait pas déployé ses réserves dans le sud de l'Ukraine et n'aurait pas commis d'assassinats de masse sur le territoire ukrainien", a-t-il poursuivi. "C'est tout simplement dégoûtant que d'anciens dirigeants d'États puissants aux valeurs européennes travaillent pour la Russie, qui se bat contre ces valeurs", a-t-il conclu.

La barre des 100.000 réfugiés ukrainiens en France, dépassée cette semaine

Plus de cinq mois après la guerre en Ukraine, le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens en France a été franchi cette semaine, a indiqué jeudi à l'AFP le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) Didier Leschi.

"Depuis mercredi soir, la barre des 100.000" déplacés ukrainiens couverts par l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) "a été franchie", a déclaré M. Leschi, confirmant des informations parues dans Le Figaro. Depuis plusieurs semaines, "on est entre 200 et 250 nouvelles délivrances de protection temporaires par jour en moyenne", un niveau "très bas", a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne a mis des civils en danger, selon Amnesty international

L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International. De telles tactiques violent le droit international humanitaire, a prévenu l'ONG dans un communiqué dont les conclusions ont été dénoncées par Kiev comme participant à "une opération de désinformation et de propagande".

"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International. "Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.

L'Ukraine indignée après les accusations d'Amnesty

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit jeudi "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG Amnesty International, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou. "Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty International. Je le considère comme injuste", a dit Dmytro Kouleba dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook.

Le navire accusé de transporter des céréales ukrainiennes volées est arrivé en Syrie

Un navire syrien, saisi au Liban après des allégations selon lesquelles il transportait des céréales ukrainiennes volées, a été autorisé à quitter le pays et est arrivé en Syrie, ont annoncé les autorités des deux pays. L'agence officielle libanaise ANI a annoncé que le navire Laodicée avait "quitté jeudi le port de Tripoli au Liban à 8H00 du matin (5 heures GMT)", à la suite d'une décision judiciaire. L'agence a précisé que la direction du port de Tripoli a également autorisé le navire à quitter le port "conformément aux principes juridiques libanais".

Le ministre du Transport Ali Hamiyé a déclaré jeudi matin que le navire se trouvait désormais en dehors des eaux territoriales libanaises. L'Ukraine s'est dite "déçue" par la décision des autorités libanaises qui, selon le ministère des Affaires étrangères, encouragerait la Russie à "poursuivre en toute impunité le vol dans le sud de l'Ukraine temporairement occupé".

 

L'UE prend des sanctions à l'encontre de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch

Les pays membres de l'Union européenne ont imposé jeudi des sanctions à l'encontre de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch et de son fils Oleksandre pour leur rôle présumé dans la menace sécuritaire à l'égard de l'Ukraine. Le Conseil européen a indiqué dans un communiqué que les deux hommes ont été ajoutés à une liste de sanctions européennes mise en place "en réponse à l'agression militaire russe injustifiée à l'égard de l'Ukraine".