Guerre en Ukraine : avant l'arrivée des Européens à Washington, le paysage politique américain divisé
Donald Trump rencontre ce lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, seulement 48 heures après sa rencontre avec Vladimir Poutine. Pour l'occasion, plusieurs chefs d'Etat européens font également le déplacement, afin de soutenir Kiev. Mais dans le paysage américain, cette nouvelle réunion divise.
Après la rencontre entre Poutine et Trump vendredi dernier, c'est au tour du président ukrainien, accompagné par plusieurs chefs d'État européens, de se rendre aux États-Unis pour discuter d'une paix en Ukraine.
Une rencontre saluée du côté démocrate
Comme lors du sommet de vendredi entre la présidence américaine et la présidence russe, deux camps s'affrontent dans le paysage politico-médiatique américain. Ainsi, pour les démocrates, la venue des Européens est vue comme nécessaire pour assurer les intérêts de l'Ukraine, notamment face à un Donald Trump qui se rapproche à nouveau un peu trop à leurs yeux de Vladimir Poutine.
Côté presse, le Washington Post salue par exemple l'acte de solidarité des Europénens quand le Time Magazine parle d'une coalition nécessaire pour soutenir les intérêts de Kiev et contrer la pression que pourrait exercer Donald Trump, comme lors de leur première rencontre fin février.
Les Républicains divisés
Le président américain a préféré éviter toute polémique, qualifiant la réunion de ce lundi de "grand honneur" sur la chaîne CBS, tandis que son secrétaire d'État Marco Rubio a qualifié de "ridicule", l'idée selon laquelle les Européens seraient là pour protéger le président ukrainien. "Nous les avons invités, ils viennent parce qu'ils sont censés venir", s'est-il agacé, face aux journalistes.
Dans le camp républicain, justement, les avis sont partagés. Ceux qui voient la Russie comme un adversaire se félicitent d'une possible nouvelle collaboration avec l'Ukraine et les Européens, quand les MAGA, les soutiens de Donald Trump, se méfient d'un rapprochement avec Kiev qui selon eux, pourraient coûter cher aux Etats-Unis, à la fois économiquement s'il faut armer les Ukrainiens et diplomatiquement si cela signifie un nouveau refroidissement des relations avec Moscou.