Gérard Longuet : contre Daech, impossible de "faire sans la Russie"

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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Margaux Baralon , modifié à
COALITION - L'ancien ministre de la Défense estime indispensable de s'allier avec la Russie pour frapper l'organisation Etat islamique en Syrie. 
INTERVIEW

Alors que François Hollande doit rencontrer Vladimir Poutine pour convaincre ce dernier de concentrer ses frappes sur Daech, Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, juge cette visite opportune sur Europe 1. "On a raison de demander la coalition unique, estime celui qui est aussi président du groupe interparlementaire d'amitié France-Russie. Faire sans la Russie, ou a fortiori contre la Russie, cela condamne" l'opération militaire à l'échec.

Poutine veut préserver Bachar al-Assad. La stratégie de la Russie, qui ne frappe pas seulement Daech mais aussi les opposants au régime de Bachar al-Assad, rend toute coordination délicate. "Poutine considère, et c'est important dans la négociation, qu'il faut préserver le pouvoir de Damas sur une partie du territoire et sur un délai qui permette d'intervenir contre l'Etat islamique", rappelle Gérard Longuet. Mais pour le sénateur LR de la Meuse, il ne fait aucun doute "que l'Etat islamique est son adversaire".

Une coordination plutôt qu'une coalition. La question du départ de Bachar al-Assad, que les Etats-Unis et la France jugent indispensables quand Moscou s'y oppose, est un point de tension important entre les trois pays. François Hollande devrait se montrer moins intransigeant que prévu lors de son entrevue avec Vladimir Poutine afin d'obtenir, si ce n'est une véritable coalition, du moins une coordination des opérations militaires.