Le stade de Wembley devrait accueillir au moins 60.000 spectateurs dimanche soir. 1:53
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Anaïs Cordoba, édité par Romain David , modifié à
Les déplacements de supporters dimanche, en marge de la finale de l'Euro Angleterre-Italie à Londres, inquiètent les autorités sanitaires, alors que le Royaume-Uni fait face à un rebond des contaminations sous l'effet du variant Delta. Le stade de Wembley accueillera 60.000 spectateurs.

La finale de l’Euro 2020 de football se joue dimanche soir à Wembley. Les Anglais vont tenter de remporter face à l’Italie, et devant leur public, le second trophée de leur histoire après la Coupe du monde 1966. Mais la remontée des contaminations au Covid-19 sous l’effet du variant Delta inquiète les autorités sanitaires. D’avantage que les 60.000 spectateurs présents dans l’enceinte, ce sont les rassemblements de supporters qui pourraient favoriser la circulation du virus.

Présent à Wembley pour la demi-finale, Charlie, jeune Londonien, retourne au stade dimanche soir. Selon lui, les mesures anti-Covid sur place ne sont pas très utiles face aux fans déchaînés. "Quand il y a 20.000 supporteurs qui viennent devant le stade chanter, la police ne peut rien faire. C'est un risque à prendre", pointe-t-il auprès d'Europe 1. "Ça fait 18 mois qu'on est chez nous à ne rien faire, on a de nouveau le droit de sortir, et l'Angleterre est en finale de l'Euro pour la première fois en 55 an ! ", plaide encore le jeune homme.

"Ces milliers de fans qui vont se déplacer en bus ou en train, et puis qui vont se réunir..."

Les matches de demi-finale et finale de l'Angleterre pourraient générer un million de nouvelles infections d'ici un mois, selon l'estimation du professeur Karl Friston, membre du comité indépendant qui conseille le gouvernement sur le Covid-19. "Ce n'est pas tellement le match en lui-même avec les supporters qui va provoquer ça. Ce sont surtout ces milliers de fans qui vont se déplacer en bus ou en train, et puis qui vont se réunir chez eux, dans des lieux clos, sans aération", alerte-t-il.

Et selon une étude de l'Imperial College de Londres, entre le 24 juin et le 5 juillet en Angleterre, les hommes ont été 30% plus nombreux à être infectés que les femmes. C'est la première fois que les chercheurs observent une telle différence. Pour eux, la socialisation autour des matches de l'Euro pourrait bien être en cause.