États-Unis : Washington songe à séparer les enfants clandestins de leurs parents

John Kelly crédit : MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP - 1280
La séparation entre les parents arrivés clandestinement aux États-Unis et leurs enfants serait un moyen de décourager l'arrivée d'autres migrants, d'après John Kelly © MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
"On traiterait bien ces enfants pendant qu'on s'occupe de leurs parents", a affirmé John Kelly, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure.

Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly a déclaré lundi qu'il envisageait de séparer les enfants de leurs parents immigrés clandestins. Le but de cette manoeuvre ? Décourager un maximum de personnes d'entrer aux États-Unis illégalement.

Des réseaux de migration "très dangereux". "Je ferais presque n'importe quoi pour dissuader les gens d'Amérique centrale de se lancer dans ces réseaux très dangereux qui les amènent à travers le Mexique et jusqu'aux États-Unis", a affirmé John Kelly dans une interview sur CNN. Selon lui, le Mexique est lui aussi déterminé à détruire ces réseaux de passeurs très dangereux dans lesquels une immense majorité de femmes subissent des violences sexuelles, selon l'ancien général, désormais en charge du contrôle de l'immigration et de la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique.

Séparer parents et enfants clandestins. "Nous avons beaucoup d'expérience pour nous occuper des mineurs non accompagnés" en les mettant dans des foyers spécialisés ou en les rapprochant de familles d'accueil, a encore souligné John Kelly. "Donc oui, j'envisage, dans le but de dissuader davantage de mouvements par le biais de ces terribles réseaux" de séparer les enfants de leurs parents qui seraient entrés illégalement aux États-Unis. "On traiterait bien ces enfants pendant qu'on s'occupe de leurs parents", a encore affirmé le ministre de la Sécurité intérieure.

Un fervent défenseur des décrets anti-immigration. John Kelly est à la tête du troisième plus grand ministère des États-Unis (après ceux de la Défense et des Anciens combattants), pour lequel travaillent 240.000 fonctionnaires et qui chapeaute 22 agences fédérales ayant pour mission de "protéger le pays des nombreuses menaces auxquelles il est confronté".

À ce titre, John Kelly est un des féroces partisans des décrets anti-immigration édictés par Donald Trump. Il avait notamment vivement regretté que le premier décret pris fin janvier soit bloqué en justice, estimant que les juges américains vivaient "dans une bulle" qui les empêchait de voir la véritable menace pour le pays.