Donald Trump devant la Maison Blanche. 1:27
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Donald Trump s'en est violemment pris mercredi à son propre camp républicain, juste avant que le Congrès n'entérine la victoire de Joe Biden, traitant ses cadres de "faibles" et "pathétiques".  Il a également fait pression sur son vice-président Mike Pence, dont le rôle sera de déclarer le démocrate vainqueur.

De plus en plus isolé, le président américain Donald Trump s'en est pris mercredi avec virulence à son propre camp républicain juste avant que le Congrès n'entérine la victoire de Joe Biden. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé devant ses partisans sous un ciel chargé de lourds nuages, la Maison Blanche en toile de fond. 

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais", a-t-il martelé, quelques minutes avant que le Congrès ne débute l'enregistrement, lors d'une procédure purement formelle, le vote des grands électeurs en faveur de son adversaire démocrate.

Pression sur Mike Pense

Si certains poids lourds républicains ont fini par admettre la victoire du démocrate, des dizaines d'autres parlementaires ont promis d'exprimer leurs objections mercredi, et de faire résonner les allégations de fraude au sein même du Capitole.

Donald Trump a quant à lui de nouveau fait pression mercredi sur son vice-président Mike Pence, auquel reviendra le rôle protocolaire de déclarer Joe Biden vainqueur. "Si Mike Pence fait la bonne chose, nous gagnons l'élection", a-t-il lancé. "S'il ne le fait pas, ce sera une triste journée pour notre pays", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il doutait de l'attitude de son numéro deux.

Mike Pence présidera bien la séance conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat qui officialisera le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour Donald Trump.  Mais, selon la Constitution, son rôle consiste à "ouvrir" les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs. Seuls les élus peuvent contester les résultats dans certains Etats. 

Reste que les injonctions présidentielles placent Mike Pence dans une position délicate, après trois ans et onze mois de loyaux services. Joe Biden, quant à lui, s'est largement gardé de commenter cette pression sans précédent autour d'une journée qui relève d'ordinaire d'une formalité.