Des élèves d'un lycée catholique américain accusés d'avoir voulu ridiculiser un militant de la cause amérindienne "ont été traités de manière injuste", a estimé lundi le président Donald Trump. Le chef de l'État a réagi à son tour à une polémique sur des vidéos tournées à Washington samedi, où ces lycéens blancs font face à des Amérindiens avec ce qui a été interprété comme un sourire de mépris. Certains de ces lycéens portaient la célèbre casquette rouge de la campagne présidentielle de Trump, "Make America Great Again".
Un argument de la chaîne Fox News. "Il semble que Nick Sandmann & les élèves catholiques de Covington ont été traités de manière injuste avec des jugements hâtifs qui se sont révélés faux - diffamés par les médias", a écrit le président sur Twitter. Comme souvent, le tweet a semblé reprendre un argument de la chaîne de télévision Fox News, qui s'était lancée dans la défense de ces lycéens, en voulant démontrer que la présentation des images dans les autres médias était biaisée.
Looking like Nick Sandman & Covington Catholic students were treated unfairly with early judgements proving out to be false - smeared by media. Not good, but making big comeback! “New footage shows that media was wrong about teen’s encounter with Native American” @TuckerCarlson
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 janvier 2019
L'incident a eu lieu sur les marches du Lincoln Memorial, monument à la gloire de l'ancien président Abraham Lincoln, les uns manifestant contre l'avortement, les autres pour le droit des autochtones. Le diocèse catholique du Kentucky, État d'où venaient les lycéens, avait condamné samedi leur attitude, l'estimant "contraire aux enseignements de l'Église sur la dignité et le respect de la personne humaine".
"Qu'on construise ce mur !". Nathan Phillips, militant amérindien et ancien combattant du Vietnam qui chante l'hymne d'un mouvement politique autochtone sur la vidéo, a affirmé dans une autre vidéo qu'il avait entendu des lycéens chanter "Qu'on construise ce mur ! Qu'on construise ce mur !", en référence à celui que Donald Trump veut faire ériger à la frontière américano-mexicaine. Une élue de la Chambre des représentants amérindienne, Deb Haaland, avait estimé que l'incident reflétait la hausse de l'intolérance raciale sous la présidence Trump.