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Xavier Yvon, correspondant à New-York, édité par Mathilde Durand
Aux Etats-Unis, le président élu Joe Biden prépare son arrivée à la tête du pays. Il déplore le manque de coordination entre ses équipes et l'administration Trump. Le président sortant refuse en effet toujours de reconnaître sa défaite et complique la transition politique, malgré la gravité de l'épidémie de Covid-19. 

Joe Biden, Le nouveau président des Etats-Unis, élu avec 306 grands électeurs selon le décompte final de certains Etats, prépare son entrée à la Maison-Blanche, malgré le refus du républicain Donald Trump de reconnaître sa défaite. Dimanche, le démocrate est revenu sur ses priorités économiques, conformes à son programme pour "Reconstruire en mieux" : plan d'aides massives pour la reprise, taxes pour les plus riches, salaire minimum à 15 dollars de l'heure au niveau national. Il a aussi mis la pression sur le président sortant, qui continue de refuser d'organiser la transition entre leurs équipes. 

Un refus de coopérer qui peut avoir des conséquences graves, selon Joe Biden. "Davantage de gens risquent de mourir", alerte le nouveau président élu, alors que l'épidémie de Covid-19 a déjà tué près de 247.000 Américains et que le nombre de cas continue d'exploser dans le pays. 

Une coordination pour la vaccination ? 

Les annonces récentes des laboratoires Pfizer/BioNTech et de la société de biotechnologie américaine Moderna, qui annoncent des vaccins efficaces respectivement à 90 et 94,5% sont des lueurs d'espoir pour la situation sanitaire, mais Joe Biden s'inquiète du manque de coordination sur le sujet. "Certes, les progrès des vaccins sont une bonne nouvelle", souligne-t-il. "Mais comment va-t-on les distribuer à 300 millions d'Américains ? Quel est le plan"? 

Les deux vaccins pourraient être autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) dans la première quinzaine de décembre, a assuré lundi Moncef Slaoui, responsable scientifique de l'opération Warp Speed, "Vitesse de la Lumière", montée par l'administration Trump. Cela permettrait de vacciner 20 millions d'Américains, en priorité sans doute les plus âgés et à risque, dès la seconde quinzaine de décembre, selon lui, puis 25 millions de personnes par mois à partir de janvier, a-t-il dit sur la chaîne MSNBC.

"Si nous devons attendre l'investiture le 20 janvier prochain pour le mettre en œuvre, ça va tout retarder", s'inquiète Joe Biden. "Il faut de la coordination dès maintenant !". Or, il n'y en a aucune, contrairement à l'usage qui veut l'administration sortante transfère les dossiers importants aux équipes du nouveau président. Donald Trump se félicite juste que les vaccins aient été développés "sous son contrôle", écrit-il dans un tweet, et il demande à ce que les "historiens s'en souviennent".