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Espagne : quel est ce projet fou de taureau géant pour dynamiser le tourisme du pays ?

Europe 1 . 1 min
La modélisation 3D du projet ''El Toro de España''.
La modélisation 3D du projet ''El Toro de España''. © Académie espagnole de tauromachie

L’Académie espagnole de tauromachie veut ériger une colossale statue métallique en forme de taureau pour offrir au pays une icône touristique mondiale. Un projet grandiose et déjà très controversé.

L’Espagne rêve grand… très grand. L’Académie espagnole de tauromachie planche sur un projet aussi spectaculaire que polémique : ériger un taureau métallique de plus de 300 mètres de haut et 650 mètres de long, quelque part dans la péninsule ibérique.

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La modélisation 3D du projet ''El Toro de Espana''.
La modélisation 3D du projet ''El Toro de Espana''. © Académie espagnole de tauromachie

L’objectif ? Offrir au pays une icône touristique capable de rivaliser avec la tour Eiffel, le Colisée ou la statue de la Liberté et, accessoirement, de détrôner la France de son statut de première destination mondiale.

78 % des Espagnols opposés à la corrida selon El Mundo

Imaginée comme un symbole national, la structure serait dotée de belvédères panoramiques dans ses cornes et de zones de loisirs, restaurants et boutiques dans ses sabots.

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Au pied du monument, un vaste complexe mêlant commerces, espaces culturels et animations mettrait en avant l’univers du taureau et la tradition taurine, classée patrimoine culturel de l’Espagne depuis 2013.

Une démarche assumée, alors même que la corrida ne séduit plus : selon un sondage El Mundo, 78 % des Espagnols y sont aujourd’hui opposés, et seuls 8 % ont assisté à un spectacle taurin en 2019.

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"Garantir la viabilité économique, stimuler le commerce et créer des emplois"

Pour l’Académie, cette attraction permettrait de "garantir la viabilité économique, stimuler le commerce et créer des emplois" dans la région qui l’accueillerait. Mais encore faut-il trouver un site prêt à l’héberger et les financements — censés venir intégralement de fonds privés — pour la réaliser.

Madrid a été approchée, mais a décliné. Une trentaine de villes, pour la plupart dirigées par le parti d’extrême droite Vox, auraient manifesté leur intérêt, à l’image de Burgos, dont le maire-adjoint s’est dit prêt à "mettre la ville sur la carte du monde".

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Enthousiasme douché par la maire (Parti populaire), qui a sèchement balayé l’idée. En attendant, ce "Taureau d’Espagne" reste un rêve de papier, mais un rêve qui, s’il voyait le jour, ne passerait sûrement pas inaperçu.