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Cessez-le-feu : les trois otages israéliens retenus par le Hamas ont été remis à la Croix-Rouge

Frédéric Simon avec AFP - Mis à jour le . 4 min

Israël et le Hamas procèdent samedi au cinquième échange d'otages contre des détenus palestiniens dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu à Gaza. Au total, trois Israéliens ont été libérés, tandis que 183 prisonniers palestiniens retenus dans le pays hébreu vont arriver dans la bande de Gaza. Suivez notre direct.

Israël et le Hamas doivent procéder samedi au cinquième échange d'otages contre des détenus palestiniens dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu à Gaza, avec la libération attendue de trois Israéliens et de 183 Palestiniens. Des doutes, finalement dissipés vendredi soir, avaient plané sur la tenue de l'opération au vu de l'onde de choc provoquée par la proposition du président américain Donald Trump d'une prise de contrôle américaine de la bande de Gaza.

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Ce qu'il faut retenir : 

  • Les trois otages israéliens ont été remis à la Croix-Rouge
  • Face au physique affaibli des Israéliens capturés, le président israélien a qualifié les images de "crime contre l'humanité"
  • Ils s'ajoutent au 18 otages déjà libérés depuis le début du cessez-le-feu
  • La proposition de Donald Trump continue de faire polémique dans la région
  • Le Hamas "ne souhaite pas reprendre la guerre" contre Israël

Le Hamas "toujours prêt" à participer aux négociations de cessez-le-feu

Le Hamas est "toujours prêt" à reprendre les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu en cours dans la bande de Gaza, a affirmé samedi à l'AFP Bassem Naïm, responsable du mouvement islamiste palestinien, alors que celles-ci, censées débuter lundi, n'ont manifestement pas encore commencé.

Bassem Naïm a affirmé que le Hamas était "toujours prêt" à rejoindre la table des négociations au Qatar concernant la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 19 janvier, qui vise à obtenir la libération de tous les otages retenus à Gaza et à sceller la fin définitive de la guerre.

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L'organisation terroriste "ne souhaite pas reprendre la guerre" contre Israël

Le Hamas "ne souhaite pas reprendre la guerre" qui l'oppose à Israël dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, a déclaré samedi à l'AFP Bassem Naïm, alors que les négociations sur la deuxième phase de la trêve, censées débuter lundi, ne semblent pas avoir commencé.

"Reprendre la guerre n'est absolument pas notre souhait ni notre décision", a affirmé ce membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien lors d'un entretien à l'AFP, tout en avertissant que le cessez-le-feu en cours était "en danger".

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Les trois otages remis à la Croix-Rouge

Des membres du Hamas ont libéré samedi trois nouveaux otages israéliens après 16 mois de captivité à Gaza, dans le cadre d'un cinquième échange contre des prisonniers palestiniens depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le mouvement islamiste et Israël.

Les traits tirés, très amaigris, les trois hommes -- Or Levy, 34 ans, Eli Sharabi, 52 ans, et l'Israélo-Allemand Ohad Ben Ami, 56 ans -- ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui les a à son tour transférés à l'armée israélienne, comme à chaque échange depuis l'entrée en vigueur le 19 janvier du cessez-le-feu. Ils sont désormais en Israël.

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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui suit le processus depuis les Etats-Unis où il est en visite, a dénoncé des "images choquantes" lors de la libération des otages.

Le président israélien parle de "crime contre l'humanité"

Le président israélien, Isaac Herzog, a parlé de "crime contre l'humanité" en commentant les images des trois otages israéliens, physiquement très éprouvés, libérés samedi matin par le mouvement islamiste palestinien Hamas à l'issue d'une mise en scène devant quelques centaines de personnes.

"Voilà ce à quoi ressemble un crime contre l'humanité", écrit Isaac Herzog sur le réseau social X. "Le monde entier doit regarder [ces trois hommes] affamés au visage émacié et souffrant en train d'être exploités pour un spectacle cynique et cruel par de vils assassins", ajoute-t-il.

Déjà 18 otages libérés

Au total, Il s'agit du cinquième échange de ce type depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le 19 janvier, après 15 mois de guerre déclenchée par l'attaque du Hamas. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, suivra le processus des États-Unis, où il a entamé une visite lundi, selon son bureau.

Depuis le début de la trêve, 18 otages et 582 prisonniers palestiniens, plus un égyptien, ont été libérés. La première phase de l'accord, de six semaines, prévoit au total la remise à Israël de 33 otages, dont huit au moins décédés, contre 1.900 Palestiniens. Le sort parmi ces captifs de Shiri Bibas et de ses deux fils, Ariel et Kfir, qui seraient aujourd'hui âgés de cinq et deux ans soit les plus jeunes des otages, nourrit l'inquiétude en Israël.

Alors qu'Israël n'a pas confirmé leur mort, annoncée par le Hamas, leur époux et père, Yarden Bibas, libéré de Gaza le 1er février, a exhorté vendredi Benjamin Netanyahu à les ramener en Israël.

Tollé face à la proposition de Donald Trump autour de Gaza

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 76 sont toujours retenues par le Hamas, dont au moins 34 sont mortes selon l'armée israélienne. La deuxième phase de l'accord, encore soumise à négociations, est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre à Gaza, avant une étape finale dédiée à la reconstruction du territoire palestinien.

Mais la suite du processus reste incertaine, après l'annonce choc par Donald Trump d'un projet de prise de contrôle américaine de la bande de Gaza et d'un déplacement de sa population, notamment en Égypte ou Jordanie, pour pouvoir la reconstruire. Après avoir insisté jeudi sur ce projet, le président américain a affirmé vendredi qu'il n'était "absolument pas pressé".

Amman et le Caire ont rejeté son idée, qui a suscité un tollé international, l'ONU notamment mettant en garde contre tout "nettoyage ethnique". Elle a été vertement condamnée par le Hamas et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. Malgré cette levée de boucliers, Israël a dit jeudi préparer un plan pour un départ "volontaire" des Gazaouis du territoire actuellement verrouillé.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. L'offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.583 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.