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Sébastien Le Belzic, correspondant d'Europe 1 à Pékin , modifié à
Le mystérieux virus apparu le mois dernier en Chine a fait un troisième mort. L'épidémie, apparue dans la ville de Wuhan, s'est propagée au nord et au sud du pays. Si Pékin assure avoir la situation sous contrôle, plus de 200 personnes auraient été contaminées à quelques jours des grands chassés-croisés du nouvel an chinois.
REPORTAGE

La Chine a fait état lundi d'un troisième mort, victime de la mystérieuse épidémie de pneumonie qui a éclaté dans le centre du pays. Dix-sept nouveaux cas ont été recensés ce week-end, soit plus de 200 personnes contaminées dans tout le pays. L’épidémie s’étend au-delà des frontières, au Japon et en Thaïlande. Des scientifiques britanniques estiment que les malades seraient beaucoup plus nombreux. Ils tirent la sonnette d’alarme mais du côté de Pékin, on veut surtout éviter la panique en pleine vacances du nouvel an chinois

C’est à l'est du pays, dans la ville de Wuhan, que l’épidémie s’est déclarée. La zone a été désinfectée mais cela n’empêche pas le virus de se répandre rapidement. Des centaines de personnes sont placées en quarantaine. "On s’assure qu'ils ne sont pas malades avant de les laisser partir. Ils ne doivent pas avoir de fièvre", explique à Europe 1 Hu Ke, le médecin chef de l’hôpital de Wuhan. "On les garde ici plusieurs jours. On examine aussi leurs poumons pour être certains qu’ils ne sont pas infectés par la maladie."

L'ombre de la grande épidémie de SRAS

Mais le médecin avoue également que tous les malades n’ont pas encore été identifiés. Les autorités chinoises ont appelé à la vigilance, mais pour éviter la panique elles assurent que l’épidémie est sous contrôle. "Nous avons déjà identifié le virus et défini son génome. Je pense que cela prouve que la Chine est en capacité de maîtriser la situation", assure Gauden Galea, le directeur pour la Chine de l’Organisation mondiale de la Santé. "Elle a beaucoup appris ces dernières années".

Malgré ce message rassurant, dans la région tout le monde garde encore en mémoire la terrible épidémie de Sras, il y a tout juste 17 ans. Ce virus, de la même famille que celui qui frappe aujourd’hui la Chine, avait tué 650 personnes dans le pays.