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Théo Maneval, édité par Maxime Dewilder
Boris Johnson, fort de son large succès aux élections législatives anticipées au Royaume-Uni, s’est rendu vendredi à Buckingham Palace où la reine Elizabeth a acté sa réélection comme Premier ministre. Sa victoire devrait lui permettre de réaliser le Brexit d’ici fin janvier et elle a, par ailleurs, rassuré les marchés.
REPORTAGE

"Rejoice" ! Ce mot, et la joie de Boris Johnson en Une vendredi matin du Daily Mail, avec une photo du premier ministre britannique le pouce levé. Boris Johnson a remporté les élections législatives anticipées au Royaume-Uni jeudi, et dans la foulée, a été reçu par la reine Elizabeth vendredi pour acter sa réélection. Cette dernière a en partie rassuré les marchés outre-Manche, qui réclamaient de la clarté.

La plupart des indicateurs sont au vert sur les écrans des banques de la City. La bourse de Londres a bondi de plus de 3%, la livre sterling a connu son plus haut niveau face à l’euro depuis trois ans ! Après le résultat du scrutin, "c’est une immense pression qui s’est envolée de nos épaules", explique James, employé d’un fonds d’investissements.

Entendu sur europe1 :
Jusque-là, on était dans une impasse, personne ne voulait rien faire. La clarté, pour les affaires, c’est une bonne chose. C’est le début d’une nouvelle ère.

"On sait enfin où l’on va et ça se ressent", dit-il encore, avant d'ajouter : "Pour signer des accords, pour faire des transactions, il faut que les gens aient confiance, qu’ils soient prêts à prendre des risques. Jusque-là, on était dans une impasse, personne ne voulait rien faire. La clarté, pour les affaires, c’est une bonne chose. C’est le début d’une nouvelle ère".

Le Brexit serait magique pour les affaires ? Pas si simple. Tous les investisseurs ne sont pas d’accord car il reste de l’incertitude. L’année qui vient va servir à définir les futurs rapports entre le Royaume-Uni et l’Union européenne : accords douaniers, normes et concurrence notamment. Et si Boris Johnson affirme qu’il n’y aura pas de taxes supplémentaires aux frontières, rien ne permet aujourd’hui d’en être sûr.

Encore des mois avant de savoir à quoi s'en tenir

Cela contribue à maintenir de nombreux commerçants dans l’incertitude, comme cette responsable d’un magasin de prêt-à-porter : "Personne ne sait à quoi s’attendre sur les taxes. Est-ce qu’on va perdre nos marges ? Chaque centime fait la différence. On a besoin du libre-échange, cette industrie ne peut pas survivre sans cela".

Et même si Bruxelles dit vouloir un partenariat le plus étroit possible, il faudra encore de longs mois voire des années pour savoir à quoi s’en tenir.