Des passagers de Transavia bloqués en Égypte depuis samedi après un incident mécanique

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Un incident mécanique sur un vol Transavia reliant Charm el-Cheikh à Paris a forcé plusieurs dizaines de passagers à rentrer chez eux par leurs propres moyens après avoir été bloqués en Égypte depuis samedi dernier. Un nouveau vol a été proposé aux autres voyageurs soit le 11 octobre, soit le 14 octobre avec une prise en charge des frais engagés jusqu'à leur date de départ.

Plusieurs dizaines de passagers d'un vol de la compagnie Transavia reliant Charm el-Cheikh à Paris ont été bloqués en Égypte depuis samedi à la suite d'un incident mécanique peu après le décollage, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. "Lors du vol Transavia du samedi 7 octobre entre Charm el-Cheikh et Paris-Orly, une alarme concernant le système de lubrification d'un des moteurs s'est manifestée peu après le décollage. L'équipage a réalisé la procédure définie par le constructeur, à savoir couper le moteur pour le sécuriser et revenir se poser" à l'aéroport d'origine, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la compagnie.

"Cette procédure a été appliquée en toute sécurité pour les passagers et l'équipage", selon la même source. Un passager a toutefois décrit une ambiance très tendue. "Les 20 minutes de retour se sont passées entre la terreur, les prières et les larmes", a indiqué à l'AFP Christophe Bastiani, selon qui une centaine de personnes se trouvaient à bord du Boeing 737. Après cette séquence dont les passagers sont tous sortis "éprouvés", ceux-ci ont été hébergés une nuit sur place, mais selon Christophe Bastiani, qui était toujours en Égypte mercredi matin, un responsable de Transavia leur a expliqué que "cette compagnie ne pourra nous prendre en charge que si nous faisons partie d'un vol régulier, c'est-à-dire un vol directement pris par le passager, ceux qui auront eu un billet via une agence (de voyage) devront s'adresser à l'agence".

"Rentrés par leurs propres moyens"

L'agence via laquelle Christophe Bastiani avait réservé son vol a de fait pris en charge 29 personnes, mais selon lui, d'autres, entre 60 et 70, "ont dû se débrouiller". De même source, "une quinzaine (de passagers) sont rentrés par leurs propres moyens" en France, en prenant des vols avec escale, et "les autres se sont logés à leurs frais". Christophe Bastiani a cherché à lui aussi réserver un vol, mais "mais trop tard, le prix était passé à 4.500 euros". Selon le porte-parole de Transavia, "les passagers ayant réservé directement leur billet ont été informés directement et régulièrement par SMS et e-mail. Un nouveau vol leur a été proposé soit le 11 octobre soit le 14 octobre avec une prise en charge des frais engagés jusqu'à leur date de départ. Les passagers ayant trouvé eux-mêmes une solution de rapatriement se verront rembourser leur billet et la prise en charge de leurs frais jusqu'à la date de leur départ sur présentation d'un justificatif".

En revanche, "les passagers ayant réservé via un tour opérateur ou une agence de voyage ne peuvent pas toujours être prévenu directement par Transavia, la compagnie n'ayant pas systématiquement les coordonnées des passagers. Transavia France a donné à ses distributeurs les mêmes informations qu'aux clients ayant réservé directement. Il leur revient d'informer directement leurs clients", selon la même source. Contacté par l'AFP au sujet de l'incident mécanique, le Bureau d'enquêtes et analyse pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a confirmé que "Transavia nous a bien informés de cet événement". En revanche, "ce dernier s'étant déroulé en Égypte il appartient au pays d'occurrence de décider d'ouvrir une enquête" et le BEA n'a "à ce stade pas d'information en ce sens".